Roman Chérie Remariée de Maître Yves chapitre Chapitre 1

La nuit.

Une averse terrible accompagnée d’éclairs et de tonnerres.

Lisa Maret traîna sa valise et marcha sans but sous la pluie.

— Lisa, c’est parce que tu n’as pas rempli les obligations d’une épouse que Colin Léger a décidé de divorcer avec toi, cela n’a rien à voir avec le fait qu’il a gagné à la loterie de 5 millions.

— Ça suffit, Lisa, j’ai envie de divorcer avec toi depuis longtemps. Si tu n’es pas d’accord, c’est parce que tu veux encore partager une partie de ma fortune ?

Le visage de Lisa était plein d’eau si bien qu’on ne pouvait pas dire si c’était de la pluie ou des larmes sur son visage.

Sa vision était floue.

Il y avait une Bentley argentée roulant en vitesse vers elle, mais Lisa était tellement triste qu’elle ne l’avait pas remarquée.

Elle ne s’en rendit pas compte jusqu’à ce que la voiture soit presque devant elle, mais elle avait le cerveau vide et elle resta immobile en regardant la voiture foncer vers elle.

Puis on entendit un grincement.

La Bentley argentée fit un beau virage en hâte, de là on pouvait s’émerveiller de la virtuosité du chauffeur, mais elle avait roulé quand même trop vite pour éviter de heurter un garde-corps.

Lisa se tenait là, son cœur battait follement.

Après un heurt de la Bentley contre le garde-corps, la voiture restait en silence sur place.

On était en pleine nuit, la silence régnait et il n’y avait pas d’autres voitures qui passaient.

Lisa resta sur place pendant quelques secondes avant de réagir. Après avoir levé la main pour essuyer les larmes de son visage, elle laissa sa valise et courut vers la Bentley.

C’était sombre à l’intérieur de la voiture. En se penchant sur la vitre, elle semblait voir un homme appuyé sur le volant.

Lisa frappa fortement la vitre et cria :

— Monsieur, monsieur, vous allez bien ?

En tout cas, il avait heurté le garde-corps à cause d’elle, elle devait s’occuper de lui !

Soudain elle entendit un déclic et elle ouvrit immédiatement la portière, se penchant à l’intérieur et demandant en larmes :

— Ça va ? Ah…

Soudain, l’homme à l’intérieur prit les bras de Lisa et la tira dans la voiture.

Boom !

La portière se ferma et se verrouilla.

Lisa tomba sur les genoux de l’homme, il enroula sa taille de ses bras puissants comme une chaîne de fer pour la fixer.

— Lâche, lâche-moi... balbutia Lisa, peureuse.

— Tu veux mourir ?

Il parla lentement d’une voix basse, étoffée et claire.

A l’écouter, Lisa se figea. Puis elle se rendit compte que l’homme parla en effet du fait qu’elle avait marché au milieu de la route, donc elle secoua rapidement la tête, disant :

— Je... je ne le fais pas exprès.

— Que tu le fasses exprès ou pas, c’est toi qui le cherches...

Puis il la souleva et la posa sur ses genoux.

Choquée de la force de l’homme, Lisa ne sut pas quoi d’autre faire que balbutier :

— Qu’est-ce que tu vas faire...

— Devine.

Puis il se courba et l’embrassa avec ses lèvres froides et minces.

Lisa avait la tête vide.

Le baiser de l’homme était très agressif et un peu novice ainsi, mais il sut très vite comment s’y prendre.

La tête de Lisa était restée vide longtemps jusqu’à ce qu’elle se sente douloureuse, puis elle se débattit désespérément en battant cet homme.

Mais comme il y avait pris coût, il inclina son siège et la pressa sous lui...

La pluie forte était tombée toute la nuit comme si elle voulait effacer le péché de cette ville.

Après une soirée de folie...

Restant seul dans sa voiture, Yves Chevotet bougea ses doigts, ouvrit brusquement ses yeux perçants et profonds, puis il s’assit.

Il sentait encore l’odeur sucrée de la femme.

— Elle s’est sauvée quand je dormais ?

Les yeux d’Yves s’assombrit un peu et il jura :

— Merde !

Puis il appela son assistant Bastien Cerfbeer et ordonna :

— Localise immédiatement ma position et cherche la femme avec qui j’ai passé la nuit hier.

Avant que son assistant ne réagisse, Yves raccrocha.

*