Roman Femme divorcée : une irrésistible envie chapitre Chapitre 639

De l'autre côté, Fabien ne reste plus dans le service tous les jours comme avant. Il ne vient que la nuit, seulement deux ou trois jours par semaine, pas très souvent.

Charlotte et Florian ont remarqué son changement. Ils n'ont pas trop réfléchi au début. Jeanne a déjà été comme ça. Celui qui survit doit toujours travailler plus pour vivre. Cependant, au fil du temps, ils se sentent plus ou moins incertains.

Il est facile pour eux de penser au point le plus pessimiste.

Serait-ce que Jeanne n'a pas réussi à se réveiller, alors il veut abandonner, ou peut-être est-il découragé ?

Cependant, il paie toujours en temps et en heure tous les frais médicaux. L'hôpital ne les a jamais pressés à cause de l'argent. Le doyen Quentin est également très sympathique et leur fournit toujours le meilleur environnement.

Charlotte est très reconnaissante pour tout cela, alors même si Fabien n'est pas là, elle ne se plaint pas du tout.

Florian n'est pas aussi calme que sa mère. En voyant l'attitude de Fabien, il éprouve une certaine résistance. Après tout, Fabien est aussi responsable de ce qui est arrivé à sa sœur. Même si Fabien a déjà fait de son mieux, Florian... se sent encore un peu inutile pour Jeanne.

Il a peur que Fabien ignore sa sœur et l'oublie.

C'est pourquoi, tard dans la nuit, vers minuit, Florian attend délibérément au garage souterrain de l'hôpital. Il reconnaît la voiture de Fabien et se place à côté d'elle.

Il se tient debout pendant un long moment, ce qui lui fait mal aux jambes. Finalement, il voit une silhouette familière sortir de l'ascenseur.

Fabien s'avance seul, sans assistant ni garde du corps derrière lui. Il est habité par un sentiment de solitude.

En voyant Florian ici, Fabien n'est pas surpris. Avant que Florian ne parle, Fabien demande directement:

— On prend un verre ?

Les remarques préparatoires de Florian sont interrompues par la soudaine " invitation " et il répond sans aucune hésitation:

— D'accord.

Après être monté dans la voiture, Fabien le conduit hors de l'hôpital. En attendant le feu rouge, Fabien dit d'une voix grave:

— Il est si tard. Pourquoi ne retournes-tu pas à l'école ?

Florian réfléchit un instant puis dit très franchement:

— Je suis venu spécialement pour vous trouver.

Fabien sourit brièvement et hoche doucement la tête, sans rien dire.

Après cette brève conversation, ils retombent dans le silence. Un homme d'affaires mûr, un jeune étudiant, ils se connaissent grâce à Jeanne. Au départ, ils n'ont rien à se dire. Mais étrangement, ce genre de silence ne leur donne pas un sentiment insupportable. Au contraire, il leur procure un réconfort indescriptible.

Au lieu de chercher désespérément un sujet, ils préfèrent ce silence franc.

Florian pense d'abord que Fabien va l'emmener dans un club huppé, mais contre toute attente, Fabien achète juste une douzaine de bières importées en passant devant une supérette. Finalement, il gare sa voiture au bord de la rivière.

Le plafond de la voiture peut être ouvert, et sans aucune couverture, ils peuvent voir quelques étoiles dans le ciel nocturne. Bien que ce ne soit pas extrêmement beau, c'est vraiment rare dans ce genre de vie urbaine.

Fabien ajuste le siège vers l'arrière et pointe du doigt le côté de Florian.

— Il y a un bouton là-bas.

Ce n'est qu'à ce moment-là que Florian s'en est aperçu. Il ajuste le siège vers l'arrière comme Fabien l'a dit.

Fabien prend deux canettes de bière. Son index accroche l'anneau de la canette, son pouce et son majeur appuient sur la canette. Un bruit sec est particulièrement agréable en cette soirée.

Il la tend à Florian, qui la prend. En regardant l'ouverture de la canette, Florian se sent soudain un peu distrait. Sans savoir à quoi il pense, il lève directement la tête et boit une grande gorgée de bière.

Fabien voit du coin de l'œil les mouvements de Florian mais ne l'arrête pas. Il ouvre sa canette et la boit lentement. C'est clairement de la bière, mais il boit noblement comme s'il goûtait le vin rouge.

Ils boivent à leur rythme sans dire un mot. Ils ne touchent même pas aux verres. Il n'y a pas de plat pour accompagner la bière. Ils sont juste perdus dans leurs pensées. À cet instant, ils ne veulent rien d'autre que se laisser aller à l'alcool et effacer l'amertume de leur cœur.

La capacité à boire de Florian est naturellement inférieure à celle de Fabien. Il boit à la hâte et rapidement. Peu de temps après, il est un peu ivre. Son visage propre et délicat devient rouge, et il a encore un peu de rationalité. Cependant, tout en étant ivre, il a le courage de demander:

— M. Fabien, avez-vous été particulièrement occupé par votre travail ces derniers temps ?

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