Roman Le secret des nuits d'amour chapitre Chapitre 68

Voyant que Liliane ne lui a pas répondu et qu’elle ne faisait que regarder la télé, Nina était plus furieuse.

Juste une décavée ! Elle n’avait rien d’excellent, n’est-ce pas ? Nina s’est assise à côté de Liliane.

— Liliane, j’ai entendu dire que l’homme qui t’a humiliée aura soixante ans, gras et laid. Comment as-tu pu le supporter ? A cette idée, j’ai traumatisé, a dit Nina d’un ton méprisable.

Elle voulait que Liliane soit folle de rage à ces mots, dans ce cas-là, elle pourrait mieux faire semblant d’être innocente.

Pourtant, il semblait que Liliane avait du mal non seulement à la bouche mais aussi aux oreilles de sorte qu’elle ne pouvait ni parler ni entendre. Nina a continué de lui lancer des piques mais Liliane a fait semblant de ne rien entendu.

— Ah, Liliane. Je sais que tu n’as pas été violée mais les autres, est-ce qu’ils le savent aussi ? Tu dois te remarier à l’avenir. Si ton futur mari apprenait que tu as été humiliée par un autre homme, il t’épouserait encore ? Si tu es déjà mariée et que ton futur mari l’a su, ne serait-il pas déçu ? Oh, tu ne devrais pas être marié car on n’a jamais vu ton mari après que tu étais hospitalisée.

Comme il n’y avait que Liliane et elle dans cette chambre, Nina dit n’importe quelle parole méchante tant qu’elle a pensé.

A ce moment-là, Liliane a enfin eu une réaction : elle a tourné la tête, lui a fait un rire et a pris une parole avec ses lèvres :

— Occupe-toi de tes oignons !

Mais Nina n’a pas vu ce qu’elle avait dit. Elle n’a vu qu’un léger sourire sur le visage de Liliane, si beau et pur.

— Que parles-tu ? a demandé Nina.

— Elle a dit : occupe-toi de tes oignons !

Sans qu’on l’ait aperçue, Sabrina est rentrée. Elle n’a fait qu’aller acheter quelque chose à manger mais cette Nina en a profité. Quelle salope !

— Tu es qui ?

Nina ne connaissait pas Sabrina. Mais elle a remarqué que Sabrina n’était pas gentille envers elle.

— Moi, je suis l’amie de Liliane.

Sabrina a mis ce qu’elle avait acheté à côté. Elle ne connaissait non plus Nina. Mais juste en voyant cette jolie femme, elle se sentait mal à l’aise. Ce n’était pas parce qu’elle était belle mais que Sabrina a l’air arrogante.

— Oh, alors vous êtes les gens de même acabit. Je viens voir Liliane, mais vous êtes impolies. Vous n’êtes pas bien élevées.

Nina se moquait de Sabrina.

— Bien élevées ? Mademoiselle, tu crois que tu l’es ? Nous ne manifestons notre bonne éducation qu’envers les gens bien cultivés. Et quant à toi qui es mal élevé, pourquoi devrons-nous être polies ? a rétorqué Sabrina sans relâche.

Bien que Liliane ne puisse pas parler, elle voulait mettre un pouce en air à Sabrina. Les deux ont échangé un regard et ont distingué un léger sourire au coin de ses lèvres et se sont frappées dans les mains pour exprimer leur joie de victoire.

— Vous, vous êtes ignorantes. C’est une honte pour moi de venir vous voir.

Nina s’est levée. Elle se trouvait une femme élégante. Son milieu favorisé a déterminé son caractère. Mais lorsqu’elle parlait de Liliane, elle n’a jamais pensé à ce qu’elle-même l’était.

— Alors, casse-toi, là, s’il te plaît. Personne ne t’a demandé de venir nous voir. Une femme comme toi est dégueulasse ! Va-t’en !

Comme Sabrina avait le caractère fougueux, elle a fait signe de main pour faire partir Nina.

La dernière a poussé un bof pour se lever. Mais elle s’est rassise car elle a vu Martin diriger son regard vers elles.

— C’est avec une bonne intention que je viens voir Liliane. Mais pourquoi me demandez-vous de m’en aller ? a dit Nina avec un air contrarié.

L’attitude de Nina a soudain changé. Liliane et Sabrina se sont figées : elle était bien arrogante tout à l’heure, non ? Alors, c’était pour qui elle feignait un air fragile ?

— Liliane ! Sabrina ! Nina ! Vous trois sont toutes ici ?

Martin n’a vu que Liliane et Sabrina mais il n’a pas vu Nina ici.

— Pourquoi viens-tu ?

Voyant Martin, Sabrina se comportait comme un hérisson qui avait le dos couvert de piquants.