Roman Loupiote Mignonne : Favorite de Maître Laval chapitre Chapitre 88

Sa dernière phrase est douce et gentille, donnant à Vivian l’impression que le Théophile dominateur et puissant se transforme en une autre personne.

De plus, dans sa voix, il y a une touche de lassitude, la rend bien désolée.

A ce moment-là, l’ambiance dans ce restaurant est vive et animée, mais pour Vivian, très très calme, si bien qu’elle n’entend que la respiration de Théophile, ainsi que le battement de son propre cœur.

Comme ça, elle tient son portable et écoute la respiration de l’autre locuteur, ne le trouvant pas du tout ennuyant ou embarrassant, elle se sent même heureuse.

Mais qu’est-ce qui ne va pas avec elle ?

Pourquoi elle est si anormale ? Comment serait-il possible qu’elle commence à aimer la respiration de Théophile.

On peut dire que le silence dure presque un siècle. Voyant que Vivian a l’air dans la lune, Gaston l’appelle d’un ton doux pour lui faire revenir sur terre :

— Madame Loisy, on peut manger.

— Ah, ok.

Enfin, Vivian reprend ses esprits et dit à Théophile d’une voix basse :

— Je vais manger.

— Une fois n’est pas coutume, dit Théophile en s’adoucissant, d’ailleurs, après le dîner, emmène Dianthe à la maison. Il ne faut surtout pas traîner dehors avec n’importe qui. N’oublie pas que tu es mariée, il faut faire faire attention à ta réputation.

Mais elle y fait toujours attention ! Tout ce qu’elle a fait, c’est manger avec un collègue. En plus, il y a deux enfants à côté, n’est-ce pas ?

De toute façon, leur mariage va bientôt toucher la fin, il y aura une prochaine occasion ?

— Je sais très bien ce qu’il faut faire ou pas. Pas besoin que tu me le rappelles.

Vivian n’est pas contente : il la prend pour quel genre de personne ?

Elle n’est jamais ce genre de femmes faciles, et elle se respecte toujours.

— Tant mieux.

Selon le ton de Théophile, il semble qu’il n’a plus de force de parler, alors il est vraiment mort de fatigue.

Aux yeux de Vivian, Théophile est toujours quelqu’un de puissant, fort et imbattable. Alors, qu’est-ce qui peut le rendre si fragile ? La maladie ? Ou le travail qui ne va pas bien ?

Bien qu’elle ait de nombreuses questions dans la tête, ce n’est pas très convenable de continuer plus profondément cette conversation.

Du coup, elle doit se mettre à manger et en parler après être rentrée à la maison.

— Alors, je te laisse, dit-elle et rajoute un mot avant de raccrocher, repose-toi bien, la santé est la priorité.

— D’accord.

La conversation est terminée. Vivian range son portable et apprécie ce repas copieux.

Les plats sont de type léger, mais les couleurs sont agréables à voir, au premier regard, ça tape à l’œil.

— Votre ami ? lui demande Gaston.

— Oui.

Elle hocha la tête sans expliquer.

Gaston montre un air d’avoir tout compris, pris la cuillère et servit la soupe à deux enfants, puis à Vivian.

— C’est à votre goût, tous ces plats ? Sinon, on peut commander d’autres chose.

Il est attentionné et considérable, un vrai gentleman.

— J’aime tout.

Vivian pense qu’ils n’arrivent pas à finir tout ça, même s’ils sont quatre. A quoi bon commander plus pour créer des gaspillages ?

Elle préfère la nourriture pimentée, mais pour la santé de Dianthe, elle s’adapte à manger léger pour que Dianthe puisse manger de manière nutritive et saine.

— Alors, bon appétit ! dit Gaston, c’est trop bon, cette soupe, dedans, il y a des fruits de mer, en buvant ça, une sensation agréable se crée.

Vivian prend son bol pour goûter : c’est en effet délicieux, et il y a une bonne odeur, c’est parfait.

— C’est très bon, hein, dit Vivian en levant la tête pour regarder l’homme en face.

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