Roman Moi sa chose non ! .... Mais au final oui... chapitre Chapitre 61

Les interrogations de ma mère font ressurgir les miennes. Est-ce vraiment une bonne relation pour moi ? Je ne sais plus... Mais je me sens fatiguée.

Si fatiguée, mais pour le moment je ne peux rien lui dire. Je dois régler cela par moi-même. Je m'y suis embarquée plus ou moins de mon gré et je dois y voir plus clair par moi-même également.

Le regard que je lance à ma mère à ce moment, suffit plus que des mots pour lui transmettre ma volonté. Elle me sourit, avant de me serrer dans ses bras très fort.

- Je serais toujours là pour toi.

Ces quelques mots suffisent à me réchauffer et à me donner plus de force que jamais. Nos parents, en dépit de tout, seront toujours nos rocs. Elle m'aide ensuite à ranger et à mettre au propre.

Scott redescend ensuite, et prétexte une urgence avant de disparaître. Le regard et les réactions de ma mère se font froids à son encontre. Il ne semble pas plus que cela déstabilisé. Son visage conserve cette sorte de masque. On dirait même qu'il est imperméable à tout.

Ellipse jusqu'au soir.

Ma mère et moi avons passé la journée ensemble tranquillement. Sans reparler des événements du midi. Entre temps, j'ai enlevé les boules de geisha et remis un dessous. Cela faisait longtemps que je n'avais pas aussi délibérément désobéi, mais notre relation ne va pas bien. Cela il doit s'en rendre compte, se rendre compte que ce qu'il me propose ne me suffit plus.

Je raccompagne ensuite ma mère à son hôtel pour qu'elle puisse se préparer pour son vol retour. Je retourne à l'appartement, qui a perdu toute chaleur en absence de tout le monde. Je me rends compte à ce moment, qu'il n'a pas changé d'un pouce depuis mon arrivée il y a plus de 1 an maintenant. Malgré tout ce qui nous ait arrivé, il n'y a que ma chambre qui prouve mon passage ici. Le reste semble aussi figé que son propriétaire, intemporel. Ou plutôt rester le même malgré le passage de ces autres soumises. Je me demande si elles ont ressenti cette même sensation de tristesse et de malaise qui me traverse en ce moment.

Perdue dans mes pensées, je réagis à l'entente de la sonnette. Je me dépêche d'aller ouvrir, me demandant qui ça pouvait être à cette heure. Le maître m'avait prévenu qu'il comptait rentrer tard ce soir dû à son travail. J'ouvre et il s'agit de Stella. Je ne sais pas si je suis énervée de la voir, peut-être un peu mais d'autres préoccupations me font la faire rentrer sans un mot. Je n'ai pas cette énergie maintenant, je dois réfléchir à la conversation compliquée qu'il va se dérouler entre le maître et moi à son retour.

- Bonjour Clara...

- Bonjour Stella. Il n'est pas là si c'est lui que tu cherches.

- Oui en effet, mais je le sais. Il m'a dit de l'attendre ici.

Un silence gênant s'installe entre nous. Comme 2 maîtresses qui se connaissent et se retrouvent ensemble. En vrai je ne sais même pas si une de nous a plus de légitimité que l'autre. Moi en tout cas, je ne me trouve pas plus légitime qu'elle. Je la regarde avec plus d'attention. Elle s'est assise tranquillement et tout en grâce sur un des canapés du séjour. Ses longs cheveux blond vénitien, lui vont à merveille. Elle était vraiment une très belle femme. De nombreuses questions me brûlaient les lèvres. Quelle était leur relation ? Qu'est-ce qu'elle venait faire ici? Avait-elle déjà ressenti tant de doutes dans une de ses relations D/s ou même plus précisément dans leur relation ?

A force de la fixer, elle pose son regard sur moi. Elle soupire franchement,

- Des interrogations à mon encontre ?

- Euhh non...

- Je ne sais pas ce qui se passe, mais tu ressembles à une petite souris qui voudrait disparaître. Je ne suis pas venue pour te créer un quelconque malaise. Je suis juste venue parler avec lui de la soirée Rouge, qui a lieu demain soir. Tu sais qu'il vient juste parce que j'ai besoin d'une sorte de référent pour m'y rendre ?

- Oui, il m'a dit quelque chose de la sorte.

- Donc pas besoin de te méfier. Je respecte votre relation, même si j'étais énervée qu'il me délaisse pour toi. Mais je sais à quelle point, il peut-être exaspérant et perturbant. Elle me sourit gentiment. J'ai l'impression qu'elle me comprend un peu. Il est sûrement le meilleur dominant que j'ai expérimenté et l'un des meilleurs que je connaisse. Mais lorsqu'il s'agit de relation, il est pire qu'un enfant de 5 ans.

Cette réflexion m'arrache un rire. Cela fait du bien de pouvoir parler de ce que l'on ressent à quelqu’un sans mettre de pincette. Surtout à quelqu'un qui peut comprendre...

- Il m'a interdit de venir à cette soirée... Pourquoi ?

- Je peux comprendre sa pensée, me dit-elle avec un petit sourire. Penses-tu être assez forte pour découvrir cette face du sadomasochisme ?

- Oui, je veux savoir... Je veux savoir pour pouvoir choisir pour nous, pour moi...

- Très bien. J'essayerais de le convaincre.

Sa réponse me surprend. Mais je n'ai pas le temps de lui demander que notre attention est attirée par un autre bruit. Quand on parle du loup, on a entendu la porte d'entrée s'ouvrir, signe de son retour. Il semble surpris de nous voir dans la pénombre, le fixant à son arrivée. Nous échangeons un rapide sourire entre nous, avant de nous refocaliser sur lui.

- Vous êtes devenues amies ?

- Non, mais peut-être bientôt...

- Ta mère repart ce soir n'est-ce pas ? Tu aurais dû rester avec elle jusqu'à son départ.

- Non ce n'était pas nécessaire...

Chapitre 61 1

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