Roman NE ME QUITTE PAS ! chapitre Chapitre 17

Jonathan hoche légèrement la tête. Sa mâchoire parfaitement définie se resserre un peu. Il sort légèrement deux mot :

— Dis-moi.

— Il y a huit ans, Gautier Lemaître et Jeannine Chapuis ont divorcé. Jeannine Chapuis et sa fille ont été envoyées au Pays A. Elles ne sont jamais revenues pendant ces huit ans. Mais il n’y a pas longtemps, elles ont été ramenées par Gautier.

Jonathan fronce les sourcils. Selon lui, c’est peut-être la raison pour laquelle elle connaît la langue du Pays A, car elle y a vécu.

— C’est tout ?

Evidemment, cela ne le satisfait pas.

Paul hésite un instant avant de continuer à parler :

— Après que Jeannine Chapuis a été envoyée au Pays A, elle a donné naissance à un garçon qui souffrait d’autisme. Ils vivaient dans la pauvreté. Avant leur retour, le garçon est mort dans un accident de voiture.

Jonathan fronce ses sourcils. Son expression devient de plus en plus sérieuse. La dernière fois, elle a montré sa tristesse à cause de son frère ?

Pensant au bébé qu’elle porte, il demande encore :

— Rien de plus ? Il n’y a pas des hommes qui sont autour d’elle ?

— Non. Il n’y a qu’un psychologue qui était proche d’elle.

Paul a lu attentivement les informations envoyées par les enquêteurs sur place et ajoute :

— Elle n’a jamais eu de petits amis à l’école. Il n’y a aucun homme qui était proche d’elle.

C’est à dire, le père du bébé qu’elle porte est peut-être ce psychologue.

Elle a été emmenée par Gautier à cause du contrat de mariage avec lui et Gautier a demandé à Violette de se marier avec lui ?

Si elle aime autant l’argent, c’est parce qu’elle a vécu la pauvreté au Pays A. Voilà pourquoi elle demande de l’argent pour le document qu’elle traduit pour lui. Voilà pourquoi elle travaille au restaurant pour gagner de l’argent.

Jonathan comprend mieux les comportements anormaux de Violette.

Simultanément, il comprend le sens des paroles de Serge.

Son humeur devient un peu étrange. Après avoir jeté un regard en arrière, il descend les escaliers et monte dans la voiture pour quitter l’hôpital.

A l’hôpital.

Violette a un peu faim, elle n’a rien mangé à midi.

— Maman, je veux manger des gâteaux.

Violette a soudainement envie de manger quelque chose de sucré.

Jeannine a des expériences en tant que mère. Elle sait que les femmes enceintes deviennent un peu exigeantes par rapport à ce qu’elles mangent et qu’elles préfèrent certaines saveurs.

Selon un vieux proverbe : une femme enceinte qui préfère manger aigre porte un garçon, celle qui préfère une saveur épicée porte une fille. Jeannine ne sait pas si sa fille porte un garçon ou une fille.

— Je vais rentrer et en préparer pour toi.

Jeannine se lève. Mais elle craint qu’il n’y a personne pour s’occuper de sa fille à l’hôpital.

Il semble que Violette voit l’inquiétude de sa mère. Elle sourit et dit :

— Je vais bien. Le médecin a dit qu’il faut juste que je me repose.

Si elle ne s’inquiétait pas pour son bébé, elle n’aurait pas besoin de rester à l’hôpital.

Jeannine hoche la tête, lui dit de bien se reposer et puis sort de la chambre d’hôpital.

Après être descendue de la voiture, Jeannine se dirige vers son quartier. Elle est soudainement arrêtée par quelques femmes.

Elles vivent toutes dans le quartier.

Bien que Jeannine ne vive pas ici depuis longtemps, elle n’a jamais eu de problèmes avec ces femmes. Jeannine fronce les sourcils et demande :

— Qu’est-ce que vous voulez ?

— Ta fille est tombée enceinte avant le mariage ? Elle porte un bébé dont le père est inconnu, n’est-ce pas ?

La première personne qui prend la parole est une femme ronde d’âge moyen.

Elle habite à côté de Jeannine.

— D’habitude, vous avez l’air d’être des femmes dignes de respect. On ne s’attend pas à ce que ta fille soit ce genre de personne. N’as-tu pas dit que ta fille n’a que dix-huit ans ? dit la grosse femme d’un ton agressif avec les mains sur ses hanches.

Jeannine change d’humeur à cause de son agitation et sa voix tremble :

— Qui... qui vous dit ça ?

— On a tort ? Ta fille n’est pas du tout enceinte ?

La main de Jeannine tremble, oui, sa fille est enceinte.

— Quelle honte !

— Oui. Elle drague des hommes à un si jeune âge. Elle a l’air d’une petite fille innocente. Mais il s’avère qu’elle est une salope !

— Ouais, ouais, elle fait semblant d’être pure et chaste, mais en fait elle fait n’importe quoi...

— Taisez-vous, qui vous autorise à dire ça ? !

Jeannine est tellement en colère que son visage a changé de forme.

— Si ta fille ose le faire, elle mérite d’être critiquée.

Jeannine couvre sa poitrine qui se gonfle rapidement. Elle défend sa fille.

— Ma fille n’est pas le genre de personne dont vous parlez.

Pourquoi vous la méprisez comme ça ?

— Ah ouais? Alors pourquoi elle porte un bébé dès l’âge de dix-huit ans ?

Jeannine ne sait pas quoi dire, puisque Violette est enceinte.

Elle sait qu’il y aura toujours des rumeurs quand une fille est enceinte et célibataire. Mais elle ne s’attend pas à des critiques si agressives et dures.

— Dégagez !

Jeannine repousse les femmes et entre rapidement dans le quartier.

Bien qu’elle soit très fâchée par leurs mots, elle réprime son malaise et cuisine pour sa fille, en pensant à sa fille qui est encore à l’hôpital.

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