Roman NE ME QUITTE PAS ! chapitre Chapitre 8

Violette lève lentement la tête pour voir le visage de l’homme. Ensuite, elle dit avec étonnement :

— Dr. Touchard.

Derrière lui se tient un groupe de personnes. Violette est encore plus étonnée.

— Qu’est-ce que tu fais ici ?

Son frère était autiste et a été traité par Serge. Ils ont donc appris à se connaître au fil du temps.

Serge sourit doucement. Avant qu’il ne puisse répondre, le directeur de cet hôpital prend la parole.

— Dr. Touchard est ici pour donner une conférence dans notre hôpital.

Serge est un psychologue renommé, notamment dans le domaine de l’autisme.

— Et toi, pourquoi es-tu là ? Tu es malade ? demande Serge.

Violette sent un frisson lui parcourir le dos en pensant à l’attitude déterminée de sa mère.

— Violette !

Jeannine, des résultats du laboratoire à la main, se précipite de l’autre côté du couloir. De son retour, elle était choquée d’entendre l’infirmière dire que sa fille s’est enfuie. Elle pousse un cri exalté en la trouvant.

Violette pince les lèvres. Tout cela lui donne une grande envie de pleurer.

— Maman...

Serge dit au directeur, qui se tient à côté de lui :

— Retournez-y d’abord. J’ai quelque chose à faire.

— Dr. Touchard, comme vous êtes occupé, nous allons vous laisser. D’ailleurs, je vous invite sincèrement à travailler dans notre hôpital. Si vous avez des besoins particuliers, n’hésitez pas à me les dire, je ferai de mon mieux pour y répondre.

Serge dit gentiment :

— Je vais y réfléchir.

— Madame Jeannine, si tu veux, parlons dehors. Ce n’est pas un bon endroit. L’hôpital est plein de gens et ce n’est pas une bonne idée de discuter ici.

Jeannine connaît aussi Serge. Parfois, Dr. Touchard a payé le traitement médical de son fils quand elle n’en avait pas les moyens.

Jeannine a beaucoup de respect pour lui.

Elle serre donc très fort le poignet de Violette, craignant qu’elle ne s’enfuie à nouveau.

Une fois sortie de l’hôpital, Violette se met à genoux devant Jeannine.

— Maman, s’il te plaît. On a déjà perdu Théo, laisse-moi le garder, s’il te plaît !

Serge fronce les sourcils. Qu’est-ce qu’elle veut dire ? Il le comprend rapidement et pose son regard sur le ventre de Violette.

En voyant les résultats des examens dans la main de Jeannine, il est presque sûr que Violette est enceinte.

Il est choqué et a du mal à y croire.

Il veut savoir ce qui s’est passé, mais ce n’est pas le moment de le demander.

Violette pleurait rarement devant Jeannine. Même à la mort de son frère, elle a pleuré en secret, jamais devant Jeannine.

Jeannine ne veut pas la forcer. Mais si Violette donne naissance à cet enfant, aura-t-elle un avenir ?

Devenir mère rend une femme forte. En regardant sa mine, Jeannine trouve difficile de la faire renoncer et laisse échapper un long soupir.

— Comme tu veux.

Ensuite, elle se tourne et part. Triste, elle ne sait pas comment faire face à sa fille.

Violette s’accroupit lentement. Elle veut faire semblant d’être forte, mais ses larmes tombent. Elle ne veut pas pleurer, mais elle ne peut s’en empêcher. La douleur accumulée en elle lui brise le cœur.

Serge les a cherchées avant de rentrer au pays. Il a appris ensuite qu’elles étaient rentrées au pays et que son frère était mort dans un accident de voiture.

Il ne sait pas ce qui s’est passé durant cette période.

Serge s’accroupit et lui touche le dos. Elle n’était qu’une adolescente quand il l’a rencontrée, mais elle était déjà très mature et pouvait s’occuper de son frère et de sa mère.

Une fois, il a vu de ses propres yeux qu’elle n’avait assez d’argent que pour acheter deux repas, et elle les a donnés à sa mère et à son frère. Elle n’a clairement pas mangé, mais a dit à Jeannine qu’elle l’avait déjà fait.

Elle était si gentille, ce qui a excité la pitié de Serge.

Serge veut toucher sa tête pour la réconforter. Mais avant qu’il puisse le faire, Violette lève soudainement les yeux vers lui.

— Merci pour ton aide auparavant. Je te rembourserai dès que j’aurai de l’argent.

La main de Serge s’arrête au-dessus de ses cheveux. Il serre lentement sa main et la retire. Il dit en souriant :

— Ne dis pas de bêtise. Je l’ai fait volontairement. Il n’y a pas besoin de rembourser.

Violette secoue sa tête.

— Tu es gentil. Mais je dois le faire.

Elle lui remboursera certainement quand elle pourra.

Serge l’aide à se relever.

— Tu habites où ? Je te dépose.

Inquiète pour Jeannine, Violette hoche la tête et donne son adresse.

Quand elle arrive, Violette pousse la portière et sort de la voiture. Serge lui demande :

— Tu vas retourner au Pays A plus tard ?

Violette se retourne pour le regarder et secoue la tête, disant :

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