Roman Peux pas vivre sans toi chapitre Chapitre 1

Le début du mois de décembre à la Cité H, il faisait plus froid que les années précédentes.

Flore Berger s'est blottie sans expression dans le canapé et a écouté les jurons de sa belle-mère, Lydie Côté en bas.

- Flore Berger, tu ne peux pas avoir de bébé, et maintenant même ton cerveau ne fonctionne pas ? Il est déjà tard et tu n'as pas encore cuisiné ! Tu veux nous faire mourir de faim, Davy et moi, c'est ça ?

Pendant les six années où elle a été mariée à Tobie Cartier, sa belle-mère s'est plainte derrière elle tous les jours de son incapacité à avoir des enfants.

Mais qui saurait que c'était son mari qui n'a jamais fait l'amour avec elle depuis le début ?

- Descends et aide-moi avec mon sac d'école. Je dois aller à l'école !

La voix d'un adolescent a insisté immédiatement après.

Davy Cartier, le jeune frère de Tobie, n'était rien de moins qu'un crétin et avait beaucoup tourmenté Flore.

En ce qui le concernait, sa belle-sœur était une cible facile.

Flore est descendue et est allée dans la cuisine, a fait le repas et aidé Davy à préparer son sac d'école et sa boîte à lunch.

- Maman, le repas est prêt !

Lydie, irritée par le regard impassible de Flore, a fait claquer son verre d'eau sur la table :

- Flore, comment oses-tu ? Tu dépenses l'argent de mon fils et tu vis dans notre maison, et tu me traites avec cette attitude. Crois-le ou non, je vais appeler Tobie tout de suite et lui dire de divorcer avec toi !

Les mains de Flore ont tremblé alors qu'elle a saisi l'assiette. Elle a pris une grande inspiration et a forcé un sourire :

- Maman, je suis désolée.

Lydie ne l'a pas crue et a dit d'un ton sinistre :

- Flore, ne crois pas que parce que tu as señora Marie qui te soutient, tu seras toujours la femme de Tobie. Tu n'es rien en face de Nicolette !

A l'évocation du nom de Nicolette Durand, Flore a pâli.

Davy a roulé les yeux, ayant visiblement senti quelque chose. Il a souri :

- Tu ne le savais pas, n'est-ce pas ? Nicolette est sur le point de sortir de l'hôpital. Mon frère la ramène pour vivre avec nous.

Les cils de Flore a papillonné et sa main a tremblé lorsqu'elle a posé l'assiette.

Lydie n'a pas supporté de voir à quel point Flore faisait semblant d'être pitoyable et a grogné en faisant un signe d'impatience :

- Ne reste pas devant moi ! Tu me coupes l'appétit. Sors d'ici !

Flore ne s'est pas attardée. Elle a fait demi-tour, est montée à l'étage, puis s'est de nouveau blottie dans le canapé.

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