Roman Chérie Remariée de Maître Yves chapitre Chapitre 38

La voix de Julenne à travers le téléphone n’était pas faible, et sonnait assez abrupte dans la chambre silencieuse.

Se sentant mal à l’aise, Lisa couvrit inconsciemment le téléphone, puis jeta un coup d’œil en direction de la salle de bain. Elle ne vit personne. Seul le bruit de l’eau était perceptible.

Ils ne pourraient pas l’entendre si elle parlait ici, n’est-ce pas ?

A ces pensées, Lisa toussa doucement et remit le téléphone à l’oreille avant d’acquiescer.

— Tu as vu le message que je viens de t’envoyer ?

— Tu as dit avoir trouvé un bouton qui aurait pu appartenir à cet homme, non ?

— Exactement. As-tu trouvé des indices récemment ?

— Non, tu ne m’as fourni aucun indice, donc il est extrêmement difficile de mon côté aussi. Lisa, puisque tu as quelque chose de cet homme, à quoi ressemble le bouton ? Prends-en une photo plus tard et envoie-la-moi.

— D’accord.

Julenne soupira là-bas :

— Comment vas-tu ? Yves ne te fait plus la vie dure, n’est-ce pas ?

— Non, nous avons convenu que je resterai pour six mois. Et après, je pars.

— Cet homme est difficile à comprendre. En six mois, ta grossesse sera évidente. Mais Il sera en hiver. Tu es mince, tu pourras la couvrir en portant des vêtements plus larges.

— C’est ça.

— Ok, envoie-moi les photos.

Après avoir raccroché, Lisa alluma l’appareil de son téléphone, puis plaça le bouton en or dans sa paume ivoire et prit une photo. Elle venait d’envoyer le message quand un bruit se fit entendre derrière elle.

Lisa eut tellement peur que sa main trembla. Le bouton roula sur le sol, puis sous le lit d’Yves, de l’autre côté de la chambre.

Lisa ne pouvait que regarder fixement devant elle, voyant le bouton rouler sous ses yeux. Mais elle avait peur de se lever et d’aller le chercher.

Elle se retourna et trouva qu’Yves venait d’être déplacé hors de la salle de bain juste à temps par Bastien.

Lisa se mordit la lèvre inférieure, son visage devenant pâle.

Yves sortit et la regarda sans sourciller. Il la vit assise, son visage pâle, serrant son téléphone comme une voleuse. Il rétrécit ses yeux dangereusement, la fixant.

A la vue de son regard noir, Lisa était si nerveuse que de la sueur fine suintait de son front pâle.

Elle ne pouvait définitivement pas cacher ses pensées, qui se lisaient sur son visage. Yves était si perspicace qu’il put les déchiffrer immédiatement.

Seulement, il ne prit pas la peine de lui prêter attention.

— M. Chevotet, alors je partirai.

— Ok.

Après le départ de Bastien, Yves fit rouler son fauteuil roulant vers la fenêtre, un magazine de finance à la main.

Lisa regardait la scène, perdue dans ses pensées.

Yves, après une douche, portait un costume décontracté bleu marine, une couleur sombre qui le rendait plus discret, plus froid et plus inaccessible en même temps. Les lignes de son visage lorsqu’il regardait vers le bas étaient fermes. Les lèvres étaient fines et serrées, semblant avoir été délibérément dessinées par le pinceau d’un peintre. Et ses yeux étaient plus sombres et plus profonds.

— Je suis si beau ?

Elle était perdue dans ses pensées quand il posa une question froide.

Lisa se réveilla et vit Yves lever lentement la tête. Ses yeux sombres et intimidants croisaient les siens en l’air.

C’était super embarrassant d’être découverte soudainement, alors qu’elle le regardait et était perdue dans ses pensées.

Lisa toussa légèrement. Elle rougit et détourna le regard.

Un moment plus tard, elle reprit ses esprits. Non, ce n’était pas le moment de penser à cela. Elle devait penser au bouton qui avait roulé sous le lit d’Yves. Et comment allait-elle le récupérer ?

Lisa n’osait pas prendre une douche. Elle avait peur qu’Yves le découvre.

En fait, même s’il le découvrait, elle n’aurait pas peur de lui.