Roman Chérie Remariée de Maître Yves chapitre Chapitre 39

La voix soudainement élevée surprit Lisa. Tenant fermement la serviette de bain sur elle, cette dernière marcha lentement vers Yves.

Elle s’arrêta, et garda une distance avec lui.

Elle se mordit la lèvre inférieure.

— Qu’est-ce qu’il y a ?

— Aide-moi à monter au lit.

Yves dit à voix froide. Il n’y avait pas de vagues sous les yeux.

Lisa se soulagea. Donc il voulut seulement qu’elle l’aidât à aller au lit. Pas mal. Cependant, ce qu’elle portait n’était qu’une serviette de bain, qui glisserait en cas d’imprudence. Alors elle supplia :

— Je m’habille avant de t’aider, d’accord ? Tout à l’heure… J’ai oublié d’apporter les vêtements.

Sans voix, il la regarda fixement.

Elle se mordit la lèvre inférieure en tenant la bordure de la serviette.

— Seulement un instant, ça suffit.

Il ne dit rien encore. Lisa insista qu’elle ne pût jamais l’aider en une serviette de bain. Puisqu’il était en silence, elle recula quelques pas lentement. Vu qu’il n’avait pas de mouvement, elle se tourna vite et se précipita au bord du lit pour prendre les vêtements préparés avant, et puis elle fonça dans la salle de bain.

Peu après, elle sortit rapidement, avec une robe accrochée en désordre sur elle. Une épaule blanche était exposée dans l’air. Lisa marcha vers Yves en mettant la robe en ordre. Quand elle arriva en face de lui, elle finit de s’habiller.

Tout cela durait moins d’une minute.

Elle agissait avec rapidité.

Pourtant, ses cheveux étaient en désordre.

Yves plissa les yeux pour regarder cette femme devant lui. Elle, pieds nus, portait une robe de pyjama, bleu clair, de mauvaise qualité, si usée qu’elle était en boule et blanchâtre, et n’allait pas du tout avec la peau blanche et brillante de Lisa.

Il trouvait que cette robe dégrada sa beauté.

En fronçant les sourcils, Yves la regarda avec mécontentement.

Elle s’aperçut de son regard, baissa la tête pour examiner sa robe et puis comprit ce qu’il regarda. Un peu embarrassée, une rougeur se répandit sur ses joues. Elle se mordit la lèvre inférieure pendant un moment, et puis dit à grand-peine.

— Ça y est. Je t’aide à te coucher.

En disant cela, Lisa s’avança pour le pousser jusqu’au bord du lit.

Sur le lit, Yves lui jeta un regard dangereux et ouvrit ses lèvres minces :

— Ouvre le tiroir de chevet.

— Quoi ?

Au début, elle était un peu stupéfaite. Mais peu après, elle hocha la tête et se pencha pour ouvrir le tiroir de chevet en lui demandant :

— M. Chevotet, tu veux chercher quoi ?

Elle l’appelait toujours M. Chevotet dans l’entreprise, donc elle y était habituée.

Dans le tiroir, se rangeaient en ordre quelques livres, quelques cartes et une montre.

— Prends le deuxième livre et ouvre-le jusqu’à la page 205. Sors la carte.

— D’accord.

Sans aucun doute, elle suivit ses instructions. Elle tira le deuxième livre et l’ouvrit jusqu’à la page 205. En le faisant, elle était surprise de sa bonne mémoire.

De là on pouvait voir qu’Yves était obsessionnel.

— La voilà.

Lisa trouva la carte et la donna à Yves.

Ce dernier ne la tint pas, les yeux noirs d’encre la fixèrent.

— M. Chevotet ?

— C’est pour toi.

A ces mots, Lisa était confuse, et jeta un œil à la carte dans sa main.

C’était une carte bancaire.

— Pour moi ?

Elle avait pensé qu’il cherchait une fiche ou quoi, mais n’attendait pas c’était une carte bancaire.

Mais pourquoi il lui donnait, une carte bancaire ?

— M. Chevotet ?