Roman Chérie Remariée de Maître Yves chapitre Chapitre 50

Malgré la main remuée, effronté, cet homme tenta encore à mettre sa main sur Lisa, mais à ce moment-là, quelqu’un lui tira son collet et le traîna en arrière.

— Qu’est qui se passe ? s’interrogea-t-il.

Une froideur le gagna. Un regard pénétrant tomba sur lui. Ce regard était venu d’un homme dans le fauteuil roulant.

Au bar, les silhouettes des gens se distinguèrent à peine dans les lumières éblouissantes, mais cet homme n’était pas englouti par cette scène débauche.

Assis tranquillement dans le fauteuil roulant, son allure et son regard suggérèrent qu’il soit bien éduqué et issu d’un rang élevé. Les prunelles d’abîme et glaçantes ainsi que son air menaçant formèrent une muraille de fer entre lui et le reste du monde.

— Qu’est-ce que vous voulez lui faire ?

Bastien interrogea l’homme qui avait tenté de lutiner Lisa en lui tirant son collet.

— Désolé !

L’homme s’excusa immédiatement. En tant que roublard expérimenté, il savait bien qu’il n’était pas à la hauteur de la situation parce que ce jeune monsieur dans le fauteuil roulant était loin d’être un homme ordinaire. De plus, attrapé par son assistant, il n’était même pas en mesure de rendre les coups !

Il se rendit compte qu’il se mêlait dans un trouble.

— Désolé ! Je ne savais pas qu’elle est votre copine, veuillez m’épargner. répéta l’homme.

Yves ne lui répondait pas, il pinça ses lèvres, les yeux sévères rivés sur ses mains.

— Vous l’avez touchée avec quelle patte ? demanda Yves.

Paralysé à ces mots, une sueur froide perla sur le front de l’homme. Le regard pénétrant d’Yves pesait lourdement sur lui comme une montagne, L’homme courba son dos et leva lentement sa main droite.

— Ôtez sa patte.

Dans la musique assourdissante, cette parole tranquille fit pourtant l’effet d’une bombe chez l’homme.

Tout de suite, l’homme se mit à trembler et claquer des dents par la peur.

— Excusez-moi, monsieur ! Je ne l’ai pas fait exprès ! Je ne le savais pas… Veuillez m’épargner, monsieur !

Il n’avait pas encore fini de parler quand deux hommes en costume et portant des lunettes de soleil avancèrent pour l’attraper.

N’ayant jamais affronté à une telle situation, ce lâche fut paralysé par terre.

Les choses changèrent pourtant à ce moment-là.

Lisa, qui s’était couchée sur le comptoir, se leva tout à coup et tituba vers Yves.

— Toi !

Elle avança et pointa son index vers lui.

Yves la regarda impassiblement.

Ses joues blanches étaient rougies par l’ivresse, et cette dernière rendait ses yeux encore plus charmants. Ses lèvres rosées furent humectées par le vin avec des cheveux tombant doucement sur ses épaules. Elle n’était pas maquillée, mais cette ivresse lui servait de cosmétiques qui l’embellissait tout en conservant sa beauté naturelle.

Yves fut ébloui par ses yeux charmants.

— Tu n’as pas le droit de te mêler dans mes affaires ! dénonça Lisa furieusement en pointant du doigt Yves.

Mais à cause de l’ivresse, elle parut molle et parla d’une voix affaiblie, comme si elle était en train de minauder.

Les assistants d’Yves restait bouche bée pour ce qu’ils avaient vu.

Comment cette femme osait-elle pointer le nez d’Yves en l’accusant de s’être mêlé de ses affaires ?

— Tu es sourd ? Toi ! Pourquoi tu ne me réponds pas ?

Irritée par son indifférence, elle s’approcha d’Yves mais se fut butée et tomba vers lui.

— M. Yves !

Bastien écarquilla les yeux et cria nerveusement.

Regardant la femme tombant vers lui, Yves savait bien qu’il lui suffisait de bouger un peu pour l’écarter.

Mais cette femme tomberait par le plancher dur et froid s’il l’esquivait alors que sans ce faire, elle tomberait dans ses bras.

Boum !

Les autres assistants écarquillèrent les yeux, incrédules de ce qu’ils avaient vu, s’interrogeant s’ils se trompaient en voyant une interaction si intime entre Yves et cette femme.