Roman Chérie Remariée de Maître Yves chapitre Chapitre 52

Bastien couvrit ses yeux consciemment.

Il n’avait rien vu.

Mais deux mains ne suffirent pas à couvrir tant les yeux que les oreilles, donc il entendit tout de même clairement les cris aguichants de Lisa.

— Merde! pensa-t-il, pourquoi Yves ne peut pas attendre un moment ? On arrivera bientôt à la chambre, ce n’est pas la peine de faire ça dans l’ascenseur !

Ce baiser ne dura pas longtemps, mais comme Lisa n’avait pas bien respiré, elle était asphyxiée et tomba dans les bras d’Yves.

Vu son faiblesse, Yves lâcha ses mains et pinça son menton.

— Qu’est ce qui s’est passé entre Brunoi et toi ? Pourquoi il attache tant d’importance à toi ? demanda-t-il avec une voix rauque.

Brunoi avait voulu même l’embrasser.

À cette idée, Yves était jaloux.

— Brunoi ? C’est qui ? demanda Lisa avec l’air innocent.

Elle cligna ses yeux confus devant lui.

Yves fronça ses sourcils en fermant à demi ses yeux :

— Tu ne le connais pas ?

— Non ! dit Lisa en secouant sa tête.

Il resta silencieux pendant un instant, et puis lui demanda :

— Alors, tu me connais?

Bastien devint impuissant à côté.

La situation était un peu dangereuse.

Elle fixa ses yeux sur Yves et prit sa tête entre ses mains en le contemplant pendant longtemps. Et puis, elle esquissa un sourire et demanda :

— Qui es-tu ?

Yves eut la face blême.

— Elle ne sait pas que c’est moi qui l’accompagnais jusqu’à la maison ? pensa-t-il.

À cette idée, il était fâché et fixa son regard sur elle avec l’air menaçant.

— Je te donne encore une minute pour bien réfléchir ! dit-il.

— Tu es Yves ! vint immédiatement la réponse de Lisa.

Sa voix était argentine. La porte de l’ascenseur s’ouvrit. Bastien hésita s’il fallait pousser le fauteuil roulant dehors.

— Tu n’as pas encore répondu à ma question ! Pourquoi tu te mêles de mes affaires ? Consciente que l’homme devant elle était Yves, Lisa revint à la question.

Son insistance donnait à Yves le mal à la tête.

— À la chambre.

Yves ordonna froidement. En hochant la tête, Bastien suivit ses ordres avec des actions fluentes.

— M. Yves, je vous laisse ? demanda Bastien après les avoir poussés à la chambre péniblement.

— Attends. Appelle deux servantes.

— D’accord.

Bastien appelait alors deux servantes et sortit pour attendre dehors au service d’Yves.

Les servantes avaient de la peine à arracher Lisa d’Yves pour la mettre dans lit. Lisa n’arrêtait pas de bouger et tout le monde transpirèrent à la fin.

— C’est fini, vous pouvez sortir. dit Yves.

Après que tout le monde était sorti, Yves roula son fauteuil roulant vers le lit de Lisa pour contempler sa face tranquille.

Quand elle se battait tout à l’heure, elle s’exclama soudainement comme si elle pleurait, ce qui effraya Yves.

Maintenant elle restait encore ivre.

— Je veux du vin… J’ai besoin d’un verre de plus !

Soudain, elle murmura et se tourna.

— Qu’elle soit ivrogne. pensa Yves en se renfrognant.

Bastien attendait à la porte jusqu’à ce qu’il entende la voix d’Yves et il n’osait pas regarder autour de lui.

— M. Yves, les assistants ont envoyé ce sac tout à l’heure, il appartient peut-être à Madame Clélie.