Roman Femme divorcée : une irrésistible envie chapitre Chapitre 298

Tout le monde est choqué par ses paroles. Jules, ainsi que tous les juges et les procureurs déplacent leur regard sur elle en état de choc.

Certaines personnes se sont rétractées pendant la séance du tribunal. Mais le témoignage de Sara est tellement incohérent avec celui de son avocat.

Le juge en chef jette un coup d'œil au document qu'elle a entre les mains et fronce les sourcils :

— Veuillez reformuler votre témoignage sur la base des preuves que vous avez préparées.

C'est la chose la plus courageuse qu'elle ait faite dans sa vie. Elle pense qu'elle est une crevette de rivière que quelqu'un a délibérément jetée dans les profondeurs de la mer. Bien qu'elle soit consciente qu'elle ne peut rien changer, elle continue à lutter désespérément contre le destin :

— J'ai dit que je ne l'avais pas tuée.

Elle répète la phrase d'un ton rassurant.

Elle ne l'a pas tuée. Elle est claire qu'elle n'a pas violé la loi.

Tout à coup, l'expression de Jules devient sombre. Il est toujours la personne la plus calme et la plus réfléchie de la cour, mais cette fois, il a du mal à garder son calme.

Les choses évoluent dans une direction incontrôlable, et Jules n'aime pas le sentiment de perdre le contrôle de quelque chose.

Il lève la main pour faire signe au juge :

— Je demande un ajournement de dix minutes...

— Pas besoin. Sara rejette sa proposition dès qu'il termine les mots, sa poitrine se soulevant et s'abaissant violemment. Si quelqu'un observe de plus près, il peut s'apercevoir que ses épaules tremblent légèrement. Elle prend une profonde inspiration et essaie de dire d'une voix calme :

— Je sais qu'il y a peu de preuves de mon innocence, mais malgré tout, je dois déclarer, sur ma personnalité et mon état de santé, que je n'ai tué personne, ni prémédité de tuer quelqu'un. La mort de Fernande n'a rien à voir avec moi. J'ai fait l'injection avec l'intention de la sauver. Et celle qui m'a dit que l'injection pouvait lui sauver la vie, c'est Angeline, la plaignante.

Le processus initial sans heurts est perturbé par son intervention soudaine. Le juge en chef n'a pas l'habitude de faire face à ce genre de situation ; elle lève la main pour ajuster ses lunettes et demande :

— Vous désavouez la proposition de M. Jules, n'est-ce pas?

En entendant cela, Sara jette un coup d'oeil à Jules. Les deux n'étaient ni trop loin ni trop près. Ils sont conscients qu'une fois que Sara aura répondu "oui", cela changera le jugement de l'affaire.

Sara sait que Jules espère qu'elle pourra agir comme il l'a dit auparavant, mais...

Elle se tourne pour regarder le juge dans les yeux avec détermination :

— Oui.

— Alors avez-vous des preuves pour soutenir votre argument?

Ses mots puissants font tomber la cour dans le silence et l'intension. Les mains de Sara, qui sont posées sur les côtés, deviennent si froides qu'elle peut rarement redresser ses doigts. Elle serre les dents et plisse fortement les sourcils :

— Non.

L'expression du juge change légèrement. Elle baisse les yeux sur le document pour s'assurer que la défenderesse n'a fourni aucune preuve à l'appui de son argumentation, puis dit d'une voix solennelle :

— Veuillez exposer votre argumentation en vous appuyant sur des preuves.

Sara, qui lève fièrement la tête depuis le début, ne la baisse pas :

— La justice habite naturellement le cœur de l'homme. Je ne l'ai pas tuée, et c'est la vérité. Je n'admettrai donc pas l'accusation, et je ne plaiderai pas coupable.

— Avez-vous d'autres arguments supplémentaires?

Sara secoue la tête et la remercie poliment,

— Non, merci.

En terminant son discours, Sara éteint le micro et fixe pensivement le bureau. En effet, elle s'inquiète de la réaction de Jules dans son cœur. Bien qu'elle ne puisse pas voir son expression, elle peut imaginer à quel point il serait morose.

Commentaires

Les commentaires des lecteurs sur le roman : Femme divorcée : une irrésistible envie