Roman Femme divorcée : une irrésistible envie chapitre Chapitre 387

Néo regarde l'homme devant lui. Ce visage n'est ni étrange ni familier. Il peut compter le nombre de fois où il a vu Jules d'une main mais se sent particulièrement dépendant de lui. L'enfant ne peut pas dire ce que c'est, mais il le ressent honnêtement.

Si quelqu'un d'autre était venu le chercher à la maison ce soir, il n'aurait pas obtempéré. Mais sachant que cet homme est son père, l'enfant ressent les choses différemment.

Au Royaume-Uni, lorsqu'il a vu d'autres enfants tenir la main de leur père ou même s'appuyer sur leurs épaules à l'école, il a plus d'une fois fantasmé sur l'apparence de son père. À une époque où il était très déprimé, il pensait qu'il était différent des autres enfants ; il n'avait pas de père, pas de tuteur qui soit grand et vénéré. Il ne pouvait qu'essayer de faire semblant de s'en moquer et de se donner l'air fort.

Mais il n'a jamais arrêté l'imagination qui s'accumule et devient une rancune. Oui, il en veut à son père de n'être jamais apparu en 5 ans, de ne pas s'être soucié de lui et de sa mère. Est-ce parce qu'ils ne sont pas assez bons ?

Néo a toujours été prudent et sensible au mot "père. Ainsi, lorsque son père s'est présenté devant lui de manière réaliste, même s'il a voulu faire semblant de ne pas s'en soucier, la passion intérieure a du mal à rester cachée.

Il veut rester avec Jules. Il veut voir comment est son père.

Il ne le sait pas. Tous ses faux-semblants et sa prudence se révèlent dans l'observation de Jules. Sous son regard, la timidité et la détermination sont si contradictoires et blessantes.

Jules lève une fois de plus la main et touche sa tête :

— Fais-moi confiance, d'accord?

L'enfant baisse les yeux et regarde le drap de lit qui se trouve sous lui. Ce n'est pas le genre de dessin animé qu'il y a à la maison mais un genre de couleur blanche pure. Il réfléchit un moment, déplie son petit doigt, et contracte volontairement son beau visage :

— Alors nous jurons par le petit doigt.

Jules baisse les yeux sur ce petit doigt clair et court. Son cœur s'attendrit. Il tend la main et verrouille son petit doigt avec le sien,

— Ok.

Le moment du contact peau à peau est comme une fleur qui s'épanouit dans le cœur de Jules. Ce petit enfant mignon et intelligent qu'il a devant les yeux est son fils dont le doigt est si doux et si potelé.

Mais malheureusement, Néo ne lui donne plus l'occasion d'entrer en contact, et rétracte rapidement sa main, très volontairement.

Sa timidité déguisée est particulièrement mignonne aux yeux de Jules. Il était aussi comme ça quand il était enfant, désirant très fort le contact physique avec sa famille mais se retenant de l'exprimer.

Il comprend que ce sont ces 4, 5 ans qui les ont éloignés. Mais cela ne le dérange pas. Il va combler ce vide et marcher vers eux pas à pas.

C'est ce qu'il leur doit. Peu importe le temps écoulé, il recommencera. Ce qu'il craint, ce n'est pas l'effort mais le manque d'opportunité.

5 ans de séparation entre la vie et la mort ont donné une leçon à Jules, à savoir que rien n'est plus joyeux que d'être en vie.

Pour tout le reste, il admet.

...

Le lendemain, à 6 heures du matin, Sara se lève du lit et entre dans la salle de bains. Elle regarde ses yeux injectés de sang dans le miroir. Cette femme à l'air malade semble être une personne complètement différente d'elle-même la nuit dernière, avec un corps gracieux dans une robe de soirée.

Elle est restée éveillée toute la nuit, préoccupée par Néo et ce Jules sans vergogne, fatiguée et trompée.

Elle cligne des yeux et prend une profonde inspiration, ouvre le robinet et se lave immédiatement le visage à l'eau froide. Elle se sent mieux après tout. Elle s'essuie le visage avec une serviette, se change pour mettre une tenue décontractée, et sort dans la chambre, sans prendre de douche à temps.

Elle emprunte volontairement à Fabien une voiture, une Volkswagen Phaeton noire, la plus discrète des voitures à un million de dollars.

Sara met sa ceinture de sécurité et se rend compte, avant de partir, qu'elle ne sait rien de son entreprise actuelle, pas même le nom de la société, sans parler de l'adresse.

Il n'y a qu'un seul moyen, conduire jusqu'au Cabinet J&M.

Anxieusement, elle atteint le bâtiment. Elle prend l'ascenseur jusqu'à cet endroit familier. Le personnel de la réception a été remplacé par une nouvelle personne, qu'elle ne connaît pas. Elle demande très poliment,

— Bonjour, Madame. Puis-je vous demander qui vous cherchez?

Sara a l'air calme,

— Je suis ici pour voir ton patron Jules.

Le président Jules ?

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