Roman Femme divorcée : une irrésistible envie chapitre Chapitre 46

Le temps passait, une autre semaine s’est écoulée après cet accident-là. Jules a ajouté la vidéo comme preuve dans l’affaire de divorce, et lorsqu’elle a été combinée avec le matériel précédent, Sara pourrait probablement gagner l’affaire.

— M. le Président, on peut gagner cette affaire à coup sûr, faut-il envoyer une lettre ? a suggéré Gérôme Boutroux.

— Pas de précipitation.

En parlant, Jules a fermé le dossier dans sa main.

— Attendons.

Gérôme était perplexe, les preuves étaient complètes et il n’y aurait pas d’autres questions dans l’affaire. Pourquoi Jules voulait-il encore attendre ?

Une pensée a soudain surgi dans la tête de Gérôme. Il a regardé le visage sans expression de son patron et cela lui a donné des frissons dans le dos. Peut-être que Jules voulait faire en sorte que Geoffroy fasse faillite...

Jules a remarqué son regard et l’a regardé.

— Des suggestions ?

Gérôme a frissonné. Il avait évidemment huit ans de plus que lui, mais son expérience était totalement inutile pour Jules, car cet homme-ci avait une aura très forte.

Gérôme a secoué la tête spontanément.

— Non, non !

Jules a regardé à nouveau les papiers sur la table. Il y avait plusieurs photos de Geoffroy, qui avait l’air d’un gentleman, mais qui faisait beaucoup de sales boulots. Il avait une aventure extraconjugale, son entreprise fraudait le fisc et même ses projets étaient illégaux. En tirer un pour l’attaquer serait plus que suffisant. On devait dire qu’il était trop bête ou trop audacieux ?

Gérôme a essuyé la sueur avec sa main. Il ne fallait jamais provoquer un avocat, surtout un comme Jules, sinon ça finirait toujours mal...

— M. le Président, s’il n’y a rien d’autre, je vais partir maintenant.

Jules a fait un signe de la main, mais lorsque Gérôme est arrivé à la porte, il a dit :

— Ne parle pas à Sara de ça.

Les yeux de Gérôme se sont écarquillés de surprise, mais quand il s’est retourné, il a fait semblant d’être calme.

— Ne vous inquiétez pas.

Après avoir quitté le bureau, Gérôme a complètement changé de visage. Il avait déjà deviné la relation de Jules avec Sara. Un personnage éminent de la profession juridique avait accepté une telle affaire, cela conduirait sûrement à des soupçons, et de plus, Sara avait été recrutée par le Cabinet J&M il y a peu de temps.

Mais après tout, Jules n’avait jamais montré d’affection particulière pour Sara, ce qui faisait que Gérôme n’était pas sûr de leur relation. Cependant, Jules venait de lui dire de cacher les preuves à Sara.

C’était complètement contre son style habituel et contre les règles du métier d’avocat. Gérôme pourrait en conclure que ces deux personnes avaient une relation spéciale.

Heureusement, il n’en avait jamais parlé à personne. A partir de maintenant, il devrait être plus poli avec Sara.

...

Le procès s’est déroulé rapidement. Alors que tout se passait bien, Maxence Barbeau a eu vent de l’affaire et a contacté Joël Boutin personnellement pour prendre rendez-vous avec Jules.

— M. le Président, voulez-vous que je fixe une heure ?

Jules n’a même pas levé les yeux.

— Je ne veux pas le voir.

Après avoir essuyé plusieurs refus, Maxence s’est senti abattu et a persuadé Carine de se rendre en personne au Cabinet J&M. La réceptionniste a informé qu’elle était à la porte, et Jules a finalement acquiescé.

— Laisse-la entrer.

Quelques minutes plus tard, Carine a suivi Joël au bureau. Elle portait une tenue de marque de luxe, et son sac coûtait au moins 10 000 euros.

— M. le Président, elle est là.

— Laisse-nous.

Joël est parti et ils sont restés tous les deux seuls dans le grand bureau. Jules, assis derrière son bureau, n’a pas bougé. Carine scrutait la pièce en silence et a été attirée par l’homme inconsciemment.

Carine pensait toujours que Geoffroy était le meilleur des hommes. Cependant, après avoir rencontré Jules, elle a compris qu'il existait des personnes qui avaient tous les avantages à la fois.

Selon Maxence, Jules n’avait que trente-deux ans. Pour eux, il n’était qu’un jeune homme. Mais en le regardant, Carine avait un sentiment d’oppression et ne pouvait s’empêcher d’éprouver du respect mêlé de crainte pour lui.

Commentaires

Les commentaires des lecteurs sur le roman : Femme divorcée : une irrésistible envie