Roman NE ME QUITTE PAS ！ chapitre Chapitre 51

La femme enceinte glisse et a failli tomber, ce qui provoque un cri strident en bas.

La vie et la mort ne sont qu’un instant.

La belle-mère de la femme est effrayée et est en train de pleurer.

La tête de Violette est devenue vide et son sang s’est coagulé en un instant.

Au bout d’un moment, elle retrouve sa voix :

—Descendez s’il vous plaît, je financerai l’achat de votre appartement.

Mais la femme ne la croit pas.

— N’essayez pas de me tromper, je ne vous crois pas !

— Je ne vous ai pas menti, je vais vraiment le faire, même si vous ne pensez pas à vous, pensez au moins à votre bébé.

Violette continue à la dissuader.

La femme enceinte semble être touchée. Elle dit, agitée :

— C’est exactement pour mon bébé que je suis ici. Pensez-vous qu’il est facile pour nous d’acheter un appartement ? J’ai vidé toutes mes économies pour avoir un foyer, mais est-ce que j’oserai laisser mon enfant vivre dans un appartement aussi dangereux ? Je crains toujours qu’il ne s’effondre et que nous soyons tous écrasés là-dedans !

En se mettant à sa place, Violette comprend ce dont elle se soucie, ce qui l’inquiète, et ce dont elle craint.

— Je vous comprends, vous voulez juste donner un foyer pour votre bébé, je comprends très bien, tant que vous êtes prête à descendre, je vous donnerai l’argent que j’ai promis.

—Pourquoi je vous croirai ? Qu’est-ce que je vais faire si vous ne me le donnez pas ?

La femme ne lâche pas l’affaire.

Violette pince ses lèvres sèches, puis continue :

— Je ne vous ai pas menti, je suis la fille de Gautier Lemaître.

— Elle est la fille de ce voleur Gautier Lemaître ?

— Remboursez-nous pour votre père. 

— Rendez notre argent ! 

Violette est encerclée en un instant.

— Remboursez-nous, rendez notre argent !

Un homme excité tend le bras pour attraper Violette. Jonathan le voit et serre Violette fort dans ses bras rapidement, puis regarde froidement l’homme.

L’homme est abasourdi. Il se recule un peu mais dit quand même d’un ton arrogant :

— Son père a volé notre argent durement gagné. Si son père ne se présente pas, elle devra absolument nous rembourser.

— Oui, exactement, c’est logique que la fille nous paie pour son père, et si son père ne se présente pas, elle devra payer ! réitère quelqu’un.

Bientôt, cet argument est reconnu également par les autres, et la situation devient incontrôlable pendant un certain temps.

Finalement, la femme enceinte est sauvée par les secouristes, qui ont profité de son insouciance.

Avant que Paul soit arrivé avec les sauveteurs, Jonathan et Violette étaient bloqués au milieu de la foule, il était impossible de sortir à moins de pouvoir voler.

Grâce aux personnes qu’il a amenées, et avec l’aide de sauveteurs, Paul « coupe » la foule en deux. Jonathan protège Violette et entre dans le hall de l’entreprise des Lemaître. La foule est donc bloquée à l’extérieur.

Lorsque la femme enceinte secourue passe par le hall, elle voit Violette à travers la porte vitrée. Elle se débarrasse alors soudainement des mains des sauveteurs et court vers elle en criant :

— Vous avez promis que vous me rembourseriez.

Paul et le personnel de sécurité l’arrêtent dehors.

Puisqu’elle est bloquée dehors, elle ne peut que crier vers Violette de manière incontrôlable :

— Vous avez dit que vous me donneriez de l’argent. Si vous me mentez, vous mourrez, je vous jure. Si vous gardez l’argent sans scrupule, vous descendrez aux enfers après votre mort !

Jonathan fronça les sourcils et dit froidement :

—Dégage-la d’ici !

Juste au moment où Paul veut le faire, Violette l’appelle :

— Attends.

Elle tourne la tête et regarde Jonathan.

— Je sais que tu me trouves stupide. En donnant cet argent, il y aura des ennuis sans fin. Mais qui voudra mettre sa vie en danger s’il y a d’autres moyens ? Elle veut juste un foyer, un foyer pour son enfant, mais elle est tombée sur mon père par malheur, comme elle l’a dit, si je ne tiens pas ma promesse, j’aurai du regret, car je comprends ses sentiments...

Elle comprend le sentiment d’une mère qui veut donner un foyer à son bébé, parce qu’elle a aussi pensé à en donner un au sien, même si elle sait que ce ne sera qu’un rêve lointain et qu’elle a peur que ce soit irréalisable.

Elle est si faible et si maigre qu’une rafale de vent pourra l’emporter.

Mais ses yeux clairs et brillants sont si fermes à ce moment.

C’est un genre de fermeté que Jonathan n’a jamais vu.

Il est dans une transe pendant un moment. Fixant son regard sur Violette, il s’adresse à Paul :