Roman NE ME QUITTE PAS ! chapitre Chapitre 65

— Je n’en veux pas !

Linda secoue la tête comme une folle et répète toujours la phrase :

— Je n’en veux pas. Je ne veux pas être quitte avec toi. Je veux que tu m’aimes.

Les larmes dans les yeux, les cheveux dépeignés, elle a l’air très triste.

Même ainsi, Jonathan n’a jamais fléchi devant elle.

— Les repas sont prêts...

Charlène entre dans la salle et veut dire à Gustave que tout est prêt pour manger, mais elle voit Linda tenir un couteau dans sa main et ensuite poignarder Jonathan.

Charlène est complètement choquée par le sang écarlate.

Elle pousse un cri.

Tout le monde réagit enfin. Thibault s’écrie :

— Appelez tout de suite une ambulance.

Gustave, abasourdi, appelle Serge qui est près d’eux :

— Sépare-les vite !

Tout cela est la faute de Jonathan, mais maintenant ce dernier a été blessé chez la famille Touchard.

Ils devraient avoir le bon droit de leur côté, mais maintenant ils ont le dessous.

Au point où l’événement est parvenu, il n’existe aucun avantage pour la famille Touchard. Gustave est vraiment en colère, mais il ne peut que retenir son émotion. Ses mains serrent si fort le bord de la table, et une veine bleuit sur le dos de sa main.

Clac !

Au moment où Serge éloigne sa sœur, le couteau à fruits tombe par terre avec un bruit sec.

La lame est tachée de sang écarlate.

— Ah non, Jonathan, mon Jonathan, Tu vas bien ?

Linda veut tendre la main et toucher sa blessure.

Jonathan met de côté la main de Linda, et soudain, la sonnerie du portable retentit dans le salon.

Tous les yeux sont détournés vers la veste de Jonathan sur le canapé. La sonnerie est venue de là-bas.

Les lumières blanches argentent Jonathan du haut de sa tête, baignant tout son corps.

Tout devient flou. Si on ne le regarde pas attentivement, on ne verra pas les minuscules gouttes de sueur sur son front.

Jonathan prend sa veste, sort son téléphone et voit que c’est Paul qui l’a appelé, puis il décroche.

La voix de Paul se fait entendre sans attendre :

— M. Chéron, ce que vous voulez vérifier, je l’ai bien découvert. Il y a six ans, Mlle Lemaître a eu un accident de voiture, ainsi, elle a rompu sa promesse et n’est pas revenue pour suivre les procédures de divorce. Serge Touchard l’a emmenée avec la mère de cette dernière dans le Pays A et personne ne les a trouvées. Ils ont d’abord vécu à la Cité Fontaine, puis ils ont déménagé dans la capitale du Pays A. Pendant cette période, Serge Touchard a délibérément effacé les traces de leur vie et il ne voulait pas que les gens les sachent.

Jonathan tient le téléphone et lève lentement les yeux, le regard tombant sur Serge qui serre Linda dans ses bras.

En regardant Serge, Jonathan dit à Paul :

— Il était toujours avec elle toutes ces années ?

— Oui...

Avec un air sombre. il fronce les sourcils, demandant :

— Par quelle relation ?

Paul se trouve dans un atmosphère étouffante, même si ce n’est pas une conversation en face à face. Il ne peut s’empêcher d’avaler sa salive. Il n’a pas fini de parler, est-ce que Jonathan pourrait arrêter d’être aussi en colère pour le moment ?

Puisque Jonathan ne peut pas entendre ses plaintes, Paul ne doit que lui répondre honnêtement :

— Il semble que Mlle Lemaître ne l’ait pas accepté et qu’elle ne le considère que comme un frère aîné. A part lui, il n’y a pas d’autres hommes autour d’elle, sauf son fils.

— D’accord, je vois.

Jonathan raccroche le téléphone. Avec un air froid , il jette un coup d’œil à Serge, puis à toute la famille Touchard, en disant :

— Vous pouvez toujours poser les conditions.

Suite à ces mots, il sort de la villa de la famille Touchard, semblant ne plus vouloir être embêté par eux.

Dans le salon, c’est le désordre. Après un moment de silence, revenant un peu à lui, Gustave dit en souriant :

— Thibault, cette affaire...

Thibault se lève et croise les bras derrière le dos, avec un soupçon de mécontentement dans sa voix grave :

— Mon fils est le premier à avoir fauté. Après tout, il n’a pas respecté ses engagements, alors faites les demandes que vous voulez.

Jonathan est blessé, mais Thibault continue à leur parler ainsi, il est évidemment mécontent.

— Ce n’est pas grave, les problèmes d’amour de nos enfants, c’est toujours la question de la séparation et de la réconciliation. Si on ne peut pas devenir beaux-parents, on serait encore amis, comment puis-je demander quoi que ce soit.

Gustave dit en souriant.

En entendant ces phrases, Thibault ne peut rien dire d’autre. Il s’écrie :

— Geoffroy, il est temps de rentrer.

Geoffroy s’approche de lui, et demande :

— M. Jonathan est allé à l’hôpital, nous y allons ?

— Bien sûr que oui, j’ai seulement un tel fils.

Gustave n’est pas sûr de savoir à qui sont destinés ces mots. Son visage est abattu. Il est évident qu’il y a quelque sens inconnu caché sous ces paroles.

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