Roman Mon amour trahi chapitre Chapitre 13

Mon séjour à Londres était terminé, je fus de retour, mes enfants furent les plus heureux de voir leur maman de retour. Oh mon Dieu! Quelle joie! Mon petit Daryl et ma petite Soraya étaient si joyeux de me voir. Ils sautèrent sur moi, leurs petits bras sur mon cou me réchauffait le cœur. Savoir que ces deux petits anges étaient mes enfants, me suffisait pour me remplir de bonheur. Je décidais de rester encore deux jours avec mes enfants, ils avaient besoin de leur maman, je devais jouer le rôle du père et de la mère en même temps. Durant ces deux jours, je les amena au parc, puis prendre une glace.

Ces deux jours passèrent très vite et je devais reprendre le chemin du travail. Dès mon arrivée, je fus surprise par le nombre de patients qui entraient et sortaient. Si l'on m'avait dit que mon hôpital allait devenir un hôpital de référence, je ne l'aurais pas cru. Grâce au sérieux et à la compétence de tous, la clinique était devenue une référence dans la région, l'hôpital ne desemplissait pas. Je dois reconnaître que nous avions de très bon médecins et quand le cas était assez difficile, nous avions recours à nos confrères étrangers, tous ceux avec qui j'avais fait la formation à Tel-Aviv, beaucoup venaient avec plaisir faire des interventions chirurgicales.

C'est ainsi qu'un matin un homme d'une cinquantaine d'années fut conduit à la réception de toute urgence, je le pris en charge très rapidement et le diagnostic tomba comme un couperet : Tumeur au cerveau, il fallait une intervention chirurgicale très rapidement., Nous avions le Docteur Smith, un spécialiste qui était justement en visite dans la ville pour une conférence qui, justement parlait des tumeurs cancéreuses. Je fis tout ce qui fut possible pour qu'il soit celui qui devait opérer ce monsieur. Il me donna une réponse favorable. Le Docteur Smith était l'un des meilleurs dans sa discipline. Et ce fût un honneur de le recevoir dans ma clinique. Il fut impressionné par la qualité du standing de notre clinique, le matériel était l'un des plus modernes.

Il demanda à rencontrer le patient avant l'intervention ainsi que la famille. Le rendez-vous fut pris pour le lendemain. Dans la clinique, j'avais réservé un bureau qui était destiné uniquement pour les éminents médecins qui venaient faire des interventions dans notre clinique. Je fis préparer ce bureau pour cette rencontre. Le but était de donner des éclaircis à la famille au sujet de la tumeur dont souffrait ce patient. Il fallait leur montrer la gravité et l' urgence de la situation. Le jour du rendez-vous, Docteur Smith et moi attendions la famille dans le bureau. A l'heure fixée, mon assistante vint les annoncer, Docteur Smith demanda à les faire entrer. Quand je vis les membres de la famille de cet homme, je restais sans voix. Il s'agissait de la fameuse Madame Fanny Moult, Monsieur Charles Moult, une dame avec un visage deconfit, mais on voyait bien la ressemblance avec Fanny, alors je soupçonna que ce fût sa mère et le malade devait être son père. Monsieur et Madame Moult furent surpris de me trouver assise aux côtés du Docteur Smith. Je les regardais prendre place devant moi, évitant de me regarder en face. J'esquissais un petit sourire en les regardant, puis je leur demandais de prendre place. J'étais un peu troublée par la présence de Charles, mais je devais rester très professionnelle, après tout, la renommée de ma clinique était en jeu et puis, le Docteur n'avait pas à savoir ce qu'il se passait entre ces gens et moi. Je fis les présentations et je leur expliquais que la personne qui allait leur expliquer la situation était Docteur Smith. Celui-ci prit la parole, leur expliquant avec les clichés du scanner, il leur montra l'emplacement de la tumeur qui avait déjà, malheureusement occupé la moitié du cerveau et il leur fit comprendre que, la survie du malade était à quarante pour cent. Alors là balle était dans leur camp, ils devaient prendre une décision, soit ils acceptaient l' opération ou la refusaient, mais quelque soit la décision, ils devaient la prendre par écrits et apposer leurs signatures. Docteur Smith leur dit qu'il fallait une réponse rapide car il était attendu ailleurs. Il leur donna une heure pour prendre une décision. Pour les laisser prendre leur décision sans aucune influence de notre part. J'invitais le Docteur Smith au restaurant de la clinique pour le déjeuner. Après avoir mangé, nous sommes retournés dans mon bureau. A peine nous étions entrés dans mon bureau, je vis mon assistante entrer et me dire que la famille du malade avait pris la décision de prendre les quarante pour cent de chance de survie. Elle me tendit le document signé par Fanny et sa mère. Je remis le document au Docteur Smith, après avoir pris connaissance du contenu, il demanda à parler à la famille. La date de l'opération fut fixée dans les deux jours qui suivaient. C'était une intervention très délicate, il y avait des fortes chances qu'après l'opération, il perdit certaines facultés. La tumeur était placée dans un mauvais endroit. Il prit la peine de leur expliquer la situation et leur dit qu'ils pouvaient encore changer d'avis, mais les deux femmes étaient décidées à prendre le risque. Je remarquais que Charles ne disait mot. Était-ce à cause de moi? Où alors l'état de santé de son beau-père ne lui disait rien, même quand Docteur Smith lui posa la question de savoir ce qu'il pensait, il dit simplement qu'il s'alignait dernière la décision prise par sa belle-mère et Fanny.

Le jour de l'opération, la salle fut bien préparée, Docteur Smith avait choisi une équipe de médecins pour l'assister. Je refusa de faire partie de cette équipe, pour éviter tout contact avec cette famille. L'opération dura cinq heures, durant lesquelles je restais dans mon bureau pour recevoir mes patients. Je pris ma pause déjeuner chez moi, pour éviter de rencontrer Fanny ou Charles.

Quand je revins, Docteur Smith et son équipe sortaient de la salle d'opération.

Malheureusement deux semaines après, le père de Fanny ne put s'en sortir. La tumeur avait occupé la moitié du cerveau, il avait très peu de chance de survie. Bien que Docteur Smith soit un éminent spécialiste, il ne put rien. Le pauvre homme avait fini par mourir. A la grande surprise de tous, la famille décida de poursuivre la clinique en justice pour erreur médicale occasionnant mort. Quand je fus informée de ce nouveau développement, je compris très vite d'où venait le problème. Fanny avait porter plainte contre la clinique pour se venger de moi du fait d'avoir été mariée pour une durée d'un jour à Charles. Je ne sus pas pourquoi cela ne me surprenais pas. Je présentais que quelque chose de ce genre devait arriver, c'est la raison pour laquelle j'avais refusé de faire partie de l'équipe de médecins qui devaient assister Dr Smith. Fanny faisait tout pour nuir à la réputation de la clinique. A voir Fanny, on aurait dit une fille de bonne moralité, mais là, j'étais en train de découvrir une personne mesquine et mauvaise. Heureusement qu'elle ne connaissait pas l'existence de Daryl et Soraya, elle serait capable de leur faire du mal, à cette pensée, mon cœur se mit à battre très fort, je pris mon téléphone et appela rapidement pour m'assurer que mes enfants allaient bien.

Je fis appel à James, qui prit contact avec un de ses amis, l'un des meilleurs avocats du pays, qui prit rapidement les choses en main. Il récupéra les documents signés par Fanny et sa mère pour autoriser l'intervention. La date du début des assises fut fixée, le nom de la clinique fut dans tous le médias, des supposés anciens patients passaient même sur certaines chaînes de télévision pour témoigner contre la clinique et faire la publicité des autres cliniques. Un matin, à mon arrivée à la clinique, je ne pus sortir de la voiture, le parking était rempli de journalistes et de paparazzis, je dû prendre mon courage à deux mains pour sortir. Je me décida en pensant aux patients avec lesquels j'avais rendez-vous . Le père de Fanny était un riche industriel avec dans son portefeuille une bagatelle de quatre grosses entreprises, donc, il était impossible que son décès passa inaperçue. Les avis étaient partagés, certains étaient pour nous, mais d'autres étaient impitoyables. Dans les réseaux sociaux, nous étions le sujet de débats des internautes, nos concurrents trouvèrent même des témoins pour témoigner contre la clinique lors du procès, mais nos avocats réussissaient toujours, devant la barre à démontrer que ces témoignages étaient faux, de la pure fabrication. Une femme avait eu le courage d'accuser la clinique du vol de son bébé à la naissance.

Dr Smith avait d'ailleurs fait le déplacement pour témoigner car il était celui qui avait pratiqué l'intervention chirurgicale. Les clichés des scanners avaient été analysés devant tous par trois autres spécialistes, qui avaient assuré devant toute la cour de justice qu'il était très difficile au père de Fanny de survivre. Un des spécialistes témoigna que personne d'autre ne pouvait faire mieux dans ce domaine, en dehors du Dr Smith. Je ne sus pas comment nos avocats avaient trouvé le premier médecin que le père de Fanny avait consulté avant qu'il nous soit amené. Celui-ci déclara que Le père de Fanny était bien informé de son état de santé et lui avait demandé de garder cela caché, sa famille ne devait pas le savoir. Il vint à la barre pour présenter toutes les preuves des examens médicaux conduits sur le père de Fanny. Il affirma avoir conseillé au père de Fanny de rencontrer De Smith au plus vite. Il lui avait d'ailleurs donné les coordonnées de ce dernier, lui avait proposé d'obtenir un rendez-vous pour lui, même son médecin personnel confirma les dires de ce médecin. Il avait été même plus loin dans ses déclarations en traitant les actions de Fanny comme étant farfelues.

Dans la salle d'audience, je ne vis pas Charles. C'était étrange qu'il ne soit pas présent pour achever ce qu'ils avaient commencé, était-ce la honte? Ou alors il n'avait pas approuvé les actions de son épouse? De toutes les façons, tout ce qui m'importait c'était de voir le nom de ma clinique blanchi et sa renommée rétablie. Ce procès dura cinq bons mois, durant lesquels la clinique connue une baisse drastique. Mais les patients qui avaient déjà trouvé satisfaction dans notre clinique, revenaient et savaient bien que nous étions excellents dans les soins que nous administrions à nos patients. Quand le juge déclara la clinique non coupable, je tournais mes regards vers Fanny, je vis la haine dans ses yeux, réellement de la haine, et je ne comprenais pas la raison. Son regard me confirma que tout ce cinéma était pour me nuire, elle avait juste utilisé la mort de son père pour salir la réputation de la clinique et la mienne aussi. Le dossier de mon abandon le lendemain de mon mariage fut déterré, certains avaient supposé que j'avais fait tué le père de Fanny pour me venger du fait que Charles m'avait laissée tombée pour Fanny. Beaucoup d'encres avaient coulé, j'avais été traitée de tous les noms. Sloane et Collins m'avaient appelé régulièrement pour s'enquérir de la situation. Dr Frédérick Colton voulut venir, mais je lui dis de ne pas le faire car je savais ce que cela allait causer comme tumulte au vue de sa ressemblance avec Charles. Je reçus des insultes de tout genre, je faisais confiance à la justice. Les mêmes médias qui avaient tiré sur nous à boulets rouges, étaient les mêmes qui venaient démentir leurs déclarations. C'est fou de voir comment les journalistes sont cruels, juste pour leurs audimats, ils étaient prêts à mentir.

Je sortis du tribunal ce jour là tête haute, je ne fis aucune déclaration car je savais que ces journalistes étaient des hypocrites, alors je n'avais rien à leur dire. De la même manière ils avaient racontés des histoires contre la clinique, ils devaient aussi retirer leurs dires. Le verdict fut diffusé dans plusieurs chaînes de télévision, quand j'arrivais à la clinique ce jour là, à peine j'étais entrée à la réception, ce fut des acclamations de tous. Chelsea me prit dans ses bras et nous entrames ensemble dans mon cabinet.

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