Roman Mon amour trahi chapitre Chapitre 3

Les résultats de l'examen final étaient sortis, j'étais la major de ma promotion, ce qui étonna plus d'un. Comment cela avait-il été possible? La rage de prendre la revanche sur tous ceux qui contents de ma misère. Je m'étais faite la promesse de ne plus me laisser abattre. Ce fut la première étape. J'étais à sept mois de grossesse, je devais d'abord donner naissance à mes bébés avant de penser à aller faire la spécialisation. Au huitième mois, en pleine nuit, je sentit une douleur terrible, je ne sus quoi faire ni dire, je criais et mes cris réveillèrent ma cousine, qui me demanda ce qu'il n'allait pas, je ne pouvais pas parler, maman aussi vint dans ma chambre. Elle comprit très vite que c'étaient des contractions. Elle demanda à mon père de nous conduire à l'hôpital le médecin me dit que j'étais sur le point d' accoucher. La douleur était intense, cela me prit près de sept heures pour que le premier enfant sorte, et vingt cinq minutes après, l'autre enfant sortit: Un garçon et une fille. J'étais épuisée mais remplie de joie, mes bébés étaient en bonne santé. Puis la femme de mon frère me demanda les noms que j'avais choisi pour eux, sans hésiter je lui dis:

Daryl et Soraya Agapez

Au bout de trois jours, je suis rentrée à la maison avec mes bébés, une nouvelle vie commençait, une nouvelle page de ma vie commençait à être écrite. J'étais heureuse de voir mes deux enfants, entourée par ma famille, mon père et ma mère étaient très heureux aussi. Mon père les appelait affectueusement " Mes bambinos". Ma mère était une grand-mère formidable! Mes frères étaient revenus de l'Europe uniquement pour venir voir les bébés. Je fus très reconnaissante à Dieu pour ma famille. Leur soutien fut une grande aide pour moi, psychologiquement j'en avais vraiment besoin, mes parents, mes frères et n'a belle-sœur avaient compris cela et chacun faisait de son mieux pour me soutenir et m'aider à avancer. Et comme l'adage le dit, un bonheur n'arrive jamais seul, trois mois après la naissance de mes enfants, au vue de mes bons résultats, je reçus une lettre dans laquelle on m'annoncait que j'avais eu une bourse d'études pour l'Israël pour me perfectionner en chirurgie. Je croyais rêver! Je regardais mes enfants qui dormaient dans leurs berceaux, je réalisais qu'ils étaient une source de bénédiction. Ils étaient mon porte bonheur! Mais à l'idée de les laisser pour une si longue durée, mon cœur était brisé. Je savais que je ne pouvais les amener avec moi, mais je devais saisir cette opportunité, il en allait de leur avenir aussi. Je devais leur donner un futur brillant. J'étais rassurée car ma mère allait s'en occuper parfaitement bien. Et mes frères me promirent de tous faire pour que maman puisse venir avec eux me voir tous les trois mois. Mais mon père proposa que ma mère puisse m'accompagner afin de m'aider avec les enfants, ainsi le lien ne serait pas brisé. Cette idée trouva un écho favorable auprès de tous, mon père promis de nous rendre visite tous les deux ou trois mois. Ma bourse couvrait tous mes besoins mais ne prenait pas en charge ma mère et mes enfants, mais mes frères et mon père prirent ma mère et les enfants en charge. Une amie à mon frère vivait en Israël, elle me trouva un bel appartement, pas loin de mon lieu de ma faculté. Je pouvais m' y rendre à pied, dix minutes de marche. Ce qui arrangeait vraiment tout.

Maman, Daryl, Soraya et moi étions arrivés à l'aéroport ce jour là avec un peu d'avance car voyager avec les bébés n'était pas une chose aisée.Dans leur poussette, les deux dormaient, mais le fait qu'ils étaient jumeaux attirait beaucoup d'attention. Une vieille dame était particulièrement enchantée de les voir, elle les trouvait mignons, il faut quand même le reconnaître, mes enfants étaient très beaux. Cette beauté avait été tout de suite était remarquée par les infirmières dès leur naissance . Je remerciais la vieille dame et puis je continuais mes formalités. Tout était parfait et nous entrames dans la salle d'attente. Mes bébés continuaient d'attirer les regards vers eux, cela commençait à devenir trop, Dieu merci, une hôtesse vint me demander d'avancer puisque j'avais des enfants avec moi. Maman et moi, ainsi que les petits étions les premiers à entrer dans la salle d'embarquement puis dans l'avion. Nous avons pris place, en m'assurant qu'il s'agissait bien des nôtres, l'hôtesse nous aida aussi. au bout d' une trentaine de minutes, nous étions prêts pour le décollage et nous voilà partis. Un séjour de cinq ans en Israël, loin de cet endroit où beaucoup de personnes qui me connaissaient continuaient encore de parler de mon fameux mariage. Ce fut un long voyage de six heures, mais tout se passa sans incident et nous avons atterri à Tel-Aviv. Il y avait une voiture qui nous attendait et nous conduire dans l'appartement. Il était très agréable, la décoration était magnifique, avec des murs peints en blanc nacré. Tout était bien meublé. Maman et moi étions émerveillées par ce jolie décor, avec une belle vue sur un parc. Je savais que j'allais m'y plaire.

Le lendemain matin, ma mère les enfants et moi, nous sommes allés faire des courses pour acheter tout ce dont nous avions besoin pour les enfants, pour nous les adultes aussi. Dans l'après-midi, je me suis rendue à la faculté, question de repérer les lieux et rencontrer certains responsables, car ma spécialisation commençait exactement dans une semaine. Je fus émerveillée par les bâtiments, nos salles de cours et tout. C'était vraiment l'endroit idéal pour se former. Pendant que j'y étais, je fit la connaissance de Sloane Colt, une Anglaise qui était là pour la même raison que moi, elle me paru une fille gentille. Contrairement à moi, elle avait déjà vécu en Israël avec sa famille. Fille de diplomate, son père avait travaillé en Israël pendant près de dix ans, donc elle connaissait bien la ville. Elle me fit d'une très grande aide. Nous avions le même âge et suivions la même spécialisation. Notre aventure comme des futures chirurgiennes commença. Lors de notre causerie, nous nous sommes rendues compte que nous vivions dans le même immeuble, ce fut une agréable surprise. Lors de notre premier jour, ce matin là, je donnais des instructions à maman après avoir mis un jeans et un chemisier rouge, puis une paire de ballerines. Ma mère me regardait avec un sourire, c'est à ce moment que je me rappela que je parlais à une grand-mère , je stoppa net puis je lui fis la bise sur la joue en disant : " désolée Maman " . Elle me serra dans ses bras et me souhaita une bonne journée. Sloane et moi, nous sommes rendues à la faculté ensemble. La première journée de passa très bien, mais ce fut la première fois que je me séparait de mes bébés, ce fut assez difficile, j'essayais de me convaincre que ma mère était une merveilleuse grand-mère, mais ils étaient mes trésors. Toutes mes pensées étaient vers eux, beaucoup de questions bêtes me traversaient l'esprit. Quand le dernier cours prit fin je me précipita vers la sortie, oubliant complètement ma nouvelle amie. Elle m'interpella au passage, me tirant par le bras, son geste me ramena à la réalité, je ralentis le pas et je lui fis un sourire et lui dit que je devais partir. Puis je me rappella ne Luis avoir pas dit que j'étais mère, et puis on se connaissait à peine, je n'allait pas étaler ma vie devant la première venue.

Elle finit par me rejoindre et nous contunuames le chemin ensemble. Je me dis intérieurement qu'il fallait que je lui parle de mes deux amours. Chemin faisant, je lui annonça cela tout de suite en disant :

" Sloane, je voulais vite rentrée à cause de mes bébés, Daryl et Soraya"

Elle stoppa sa marche, tenant mon bras avec étonnement, puis elle me dit :

" J'aimerais les voir, j'aime tellement les bébés!

J'étais surprise, mais heureuse de lui montrer mes beaux bébés. Une fois dans le building, nous sommes allées directement à mon appartement, j'ouvris la porte avec mes clés, et comme par hasard, les deux bouts de choux étaient éveillés. Mon cœur avait des des palpitations quand je les vis , je réalisais à quel point je les aimais. Sloane était émerveillée par leur beauté, comme tous ceux qui les voyaient. Elle me dit en prenant Daryl dans ses bras :

" Waoo! Un chef d'œuvre Sheryl, tes bébés sont si beaux, des petits anges"

Je lui dis merci avec un grand sourire. Elle passa trente minutes avant de regagner sa maison. Elle ne posa pas la question sur leur père, peut-être avait-elle trop de pudeur pour me poser la question, ou alors, elle attendait que ce soit moi qui lui en parla, toujours est-il qu'elle ne me posa aucune question ni ce jour-là, ni le lendemain. Et ce fût ainsi durant tous les premiers mois.

Ma vie était rythmée entre mes études et mes bébés. Il y avait des soirées organisées par les étudiants, mais je n'y prenais pas part, certains demandaient à Sloane pourquoi je n'y assistais jamais, elle répondait que je n'étais pas une fêtarde, et elle ne mentait pas car c'était la vérité. Même avant ma rencontre avec Charles, j'étais une fille casanière, je crois que ce fût l'une des raisons pour laquelle j'avais perdu la tête quand mon mariage a échoué.

***

Charles m'avait rencontré un après-midi où, assise dans un parc de l'Université des Sciences Humaines où je faisais mes études, je lisais un livre que j'avais emprunté à la bibliothèque. Il parlait de la greffe de la moelle osseuse. J'étais très absorbée par ce qui y était écrit que je ne me rendis pas compte qu'il m'avait demandé où se trouvait les bureaux du recteur. Je levais mes yeux de mon livre juste pour nettoyer mes lunettes qui me paraissaient un peu sales, c'est a ce moment que je réalisais qu'il y avait quelqu'un devant moi. Je le fixais et lui posa la question de savoir en quoi je pouvais l'aider. Au départ, je crus qu'il s'agissait d'un étudiant. Après lui avoir indiqué la direction, je me suis replongée dans mon livre. Il était resté là , je ne sais pas trop combien de temps, avant de se décider à partir. Sans lui accorder plus d'intérêt, je continuais ma lecture. Au bout d'un moment, je le vis revenir vers moi, pour me demander mon nom, sur la défensive, je ne lui donna pas. A cause de son insistance, je me levais, pris mes affaires et, le laissant planté là, j'étais partie. Le lendemain, je revins dans le même parc, c'était un lieu que j'aimais beaucoup, pour sa verdure, ses arbres au feuillage touffu protégeaient de soleil lors des après-midi chauds. L'endroit était généralement calme. j'aimais beaucoup cet endroit. Je vis quelqu'un assis sur un banc, sans vraiment chercher à savoir qui était là, je pris ma place favorite, sous un arbre d'environ une vingtaine d'années d'après ce qu'un étudiant en environnement m'avait dit. Je sortis ma bouteille d'eau et mon livre, je commençais à lire. Quelque chose comme dix minutes après, j'entendis la voix de Shelsea qui m'appelait, elle m'avait cherché à la cantine sans me trouver. Elle se dirigea directement vers moi, puis p'tit place à mes côtés. C'était ma meilleure amie, on était amie depuis de longues années. Elle sortit une boisson de son sac et me tendit avec un sandwich au poulet, c'était mon favori. Je lui fis la bise sur la joue pour la remercier. Pendant que je me regalais, elle me fit signe des yeux de regarder sur le banc en face de nous. Je regardais et je vis la même personne à qui j'avais donné la direction dans l'après-midi du jour précédent. Elle me dit :

" Besty, le gars ne te quitte pas des yeux depuis!"

" C'est pas moi qu'il cherche" lui dis-je

Elle m'avait regardé avec ses yeux bruns, puis tira ses cheveux. Ce geste était quelque chose qu'elle faisait quand elle ne voulait pas continuer une discussion, surtout si elle savait que cela ne mènerait à rien. Pendant que nous passions à autre chose, la personne sur le banc, se leva, je crus qu'il partait, mais il vint directement vers nous. Puis il dit:

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