Roman Mon amour trahi chapitre Chapitre 6

Ma vie à Tel-Aviv se résumait à ma spécialisation, mes journées de stage dans des différents hôpitaux, balade avec mes enfants et les courses. Je m' étais mise à fond dans mes études. il n'y avait pas de temps pour la distraction. Sloane me rendait visite, je lui rendais aussi visite mais nous ne restions jamais longtemps chez elle. Je devais soutenir ma mère, deux bébés n'était pas chose facile. Je ne m'en plaignait pas. Les weekends, je les passais avec mes enfants.

Après six mois, mon père nous appela pour nous annoncer son intention de venir nous rendre visite, mon cœur fit rempli de joie, mon père et moi n'avions jamais été séparés pendant si longtemps. Son arrivée était prévue pour la semaine qui suivait, ma mère et moi, nous nous sommes rendues à l'aéroport pour l'accueillir. Pendant que nous étions dans le hall de l' aéroport, je vis un visage familier, la personne hésitait à d'approcher de moi. Puis je vis une fille, aux allures de mannequin d' accrocher à son bras en lui faisant la bise, on aurait dit qu'elle avait remarqué que son compagnon me regardait et , par cette bise elle voulait marquer son territoire.

Après de longues minutes d'hésitation, Bob finit par prendre son courage à deux mains et s'approcha. Il me salua en me donnant une bise à la joue, puis ayant vu la poussette, il regarda attentivement les bébés. Je savais qu'il avait compris qu'il s'agissait des enfants de Charles, surtout que Daryl lui ressemblait énormément. Son regard en disait long. Il me regarda, puis les bébés, me regarda encore, puis les bébés, il secoua sa tête. Je fis tout mon possible pour rester calme. Mon Dieu, pourquoi fallait-il que je le rencontre? Il irait dire à Charles que nous avons des enfants. Je m'étais jurée de ne jamais faire voir mes enfants à un seul membre de cette maudite famille, mais voilà que Bob les a vu. Je le supplia de ne rien dire à Charles, ni à sa famille, il le promit, mais je savais qu'il ne se tairait pas. Je savais qu'il était différent des autres car il s'était dissocié d',eux bien avant ma rencontre avec Charles.

Il me posa la question de savoir ce que je faisais à Tel-Aviv, je lui dis que j'étais là pour ma spécialisation. Il voulu savoir où j' habitais, je lui demanda de m'excuser, que je ne voulais pas vraiment avoir à être en contact avec quelqu'un de leur famille. Il n'est pas facile de guérir d'une blessure aussi profonde que la mienne. Je croyais avoir tourné la page, mais voir Bob avait reouvert cette grosse blessure dans mon cœur. Je revivais les évènements comme si cela m'était arrivé la vieille. Je sentais les larmes qui remplissaient mes yeux. Il mit sa main sur mon épaule et me dit qu'il comprenait très bien que je ne veuille pas renouer avec leur famille.

Juste à peine qu'il soit parti, je vis mon père marcher vers nous , une fois à notre niveau, il prit ma mère dans ses bras, puis moi et après les bébés. Il les trouvait grandet beaux. Puis nous primes un taxi pour la maison. Mon père et moi, étions en train de parler de ma formation, il voulait absolument savoir comment cela se passait. Je le rassura que bientôt il aura une fille docteur. Il mot sa main sur mon épaule puis me fit la bise sur le front. Malgré tout, j'avais toujours été là chouchou de mon père.

Je pensais avoir pris le dessus sur ce que j'avais vécu, mais je me rendais compte que mon amour pour Charles était toujours présent dans mon cœur, revoir Robert me ramena tous les souvenirs. Les bons et les mauvais. Je ressentis du regret, j'aurais dû parler avec lui, savoir pourquoi Charles m'avait abandonnée, pourquoi avait-il divorcé de moi si rapidement sans aucune explication? M'avait-il vraiment aimé ou alors il voulait juste prendre ma virginité et s'en aller, sachant que sans mariage je n'aurai jamais couché avec lui. Malgré ma colère, j'avais besoin de réponses. Et que faisait Robert à Tel-Aviv? Je me posais tant de questions, mais il n'y avait aucune réponse. L'arrivée de mon père qui était supposée être un moment de bonheur, fut un mélange de joie et de mélancolie. Mais, m'étant promis de ne plus sombrer, je devais me ressaisir. Mon père ne pouvait pas avoir fait tout ce chemin pour venir nous voir et je gâche ce moment à cause d'un quelqu'un qui ne m' avait pas aimée. L'idée selon laquelle, Charles voulait juste prendre ma virginité commençait à sérieusement prendre place dans mes pensées, mais alors que devait-il gagner avec? S'opposer à sa famille juste pour coucher avec moi? Toutes les dépenses pour le mariage? Ou alors il avait fait un pari avec ses amis et il y avait des millions à la clé? J'étais vraiment perturbée. Je me posais beaucoup de questions, je voulais savoir, mais en même temps je ne voulais pas parler de lui. Je souffrais énormément, la blessure n'était pas cicatrisée. Je réalisais qu'elle ne le serait peut-être jamais.

Robert était quelqu'un de très honnête et je savais que si je lui posais la question de savoir pourquoi est-ce que Charles m'avait jouée ce tour, il me dirait la vérité. Mais cette responsabilité ne lui incombait pas, ce n'était pas de sa faute si son cousin était un lâche, qui avait été incapable de rompre avec moi en face. Cette rupture m'avait brisée, mon cœur était désormais fermé, Plus de place pour l'amour.

Un des médecins qui travaillait souvent avec moi lors de mes séjours de pratique, Docteur Collins Faz, très gentil et serviable, il nous aidait beaucoup Sloane et moi. Parfois, il nous arrivait de prendre le café ensemble. Je restais courtoise vis-à-vis de lui. La déception de ma vie m'avait rendue insensible à toute avance qu'un homme pouvait me faire. Dr Collins était un des médecins les plus brillants, non seulement il était le directeur de l'hôpital, mais aussi selon Sloane le plus "Handsome" comme elle le disait. Franchement, avec ce que j'avais vécu, les hommes pour moi hummmmm...! Toute relation qui engageait les sentiments amoureux, je n'étais pas concernée. Donc pour moi, c'était un médecin et ce qui m'importait c'était ce que j'apprenais de lui, les autres histoires à propos des sentiments , pour moi étaient enterrées.

Un soir, après l'hôpital, Sloane et De Collins étaient en pleine conversation, je l'attendais assise sur un banc, sans avoir que j'étais leur sujet de conversation. Quand Sloane me rejoint, Elly me dit que quelqu'un était amoureux de moi. Je lui lançais un regard qui en disait long sur mon refus total. Elle me dit :

" Dr Handsome a des sentiments pour toi"

" Qu'il fasse tout pour tuer ces sentiments parce que mon cœur n'a plus de place pour l'amour" lui avais-je pour mettre un terme rapide à cette causerie. Sloane ne me comprenait pas, elle répliqua :

" Girl, être mère ne veut pas dire que tu ne peux plus avoir une vie amoureuse, tu es jeune, belle, brillante, un avenir brillant, tu devrais penser un peu à toi. Ta vie c'est les enfants, tes études, tu es encore jeune. Être mère ne veut pas dire que ta vie s'est arrêtée. Au fait, tu ne m'as jamais parlé du père de Daryl et Soraya!"

Je pris une profonde respiration et lui dit que c'est un sujet que je n'aimerais pas lui raconter parce-que je ne voulais pas de sa pitié, et puis il y a beaucoup de questions qui sont sans réponses. Donc vaut mieux ne pas en parler. Sloane me regards étonnée, elle se disait certainement que k' histoire avec le père de mes enfants devait certainement être une histoire douloureuse, car je ne parlais jamais du père de mes enfants ni d' un quelconque homme dans ma vie.

Ce jour là, je sortais de l'hôpital ou je venais d'assister à une greffe de la moelle osseuse sur un jeune enfant, comment la vie pouvait-elle être si injuste? Un si jeune atteinte d'une maladie si grave, quel péché avait-ik commis pour mériter cela? Je marchais en direction du supermarché pour faire quelques emplettes, perdue dans mes pensées, je ne vis pas la voiture venir en face, celle-ci failli me rentrer dedans, Dieu merci, le chauffeur maîtrisa son volant en freinant à temps, il s'arrêta juste devant moi. Je m'excusa et voulant continuer ma marche, j'entendis une voix qui ne m'étais pas inconnue. C'était Grégory, mon soupirant. Il sortit de la voiture, quand je le vis, mon étonnement était palpable. Après les civilités, il me dit qu'il était là pour une conférence et qu'il aurait souhaité m' invité à dîner. J'avais toujours su que je ne lui étais pas indifférente, mais il ne me disais rien comme homme, c'était juste de l'amitié. Il insista à m'accompagner et me ramener la maison. Une fois chez moi, ma mère le reconnut aussitôt, elle le pria de rester dîner, mon père aussi. Secrètement, mes parents voulaient que je refasse ma vie, mais moi, je ne voulais plus jamais offrir mon cœur à un homme. Mon amour avait été trahi, donc plus jamais, un homme n'y entrera. Donc pour moi, pauvres, riches, beau ou laid, mon cœur n'avait plus de place pour aimer. Mon amour était désormais pour mes enfants et ma famille. Je ne donna aucune chance à Grégory et il le savait, il connaissait bien mon histoire avec Charles, il savait comment j' avais sombré, et comme mon cœur était désormais scellé, plus de place. Ma mère servi le dîner, nous étions tous assis sur la table, et je voyais Grégory regarder les jumeaux, et je savais que la ressemblance entre Daryl et leur père était notoire. Après le dîner, je raccompagnais Grégory quand il me prit la main puis se mit à parler :