Roman NE ME QUITTE PAS ! chapitre Chapitre 23

Violette se tient à la porte, fixant Leila.

Leila rendue ainsi mal à l’aise, jette un coup d’œil à l’écran du portable dans la main de Violette. Elle est loin de son portable, elle n’y voit rien. Jonathan étant juste devant elle, elle ne peut pas manifester sa colère. Elle demande comme si de rien n’était :

— Violette, pourquoi me regardes-tu comme ça ?

A ces mots, Violette reprend ses esprits, et elle a eu un élan qui l’aurait poussée à lui demander de s’expliquer en présence de Jonathan.

Mais, elle s’est calmée et y a renoncé.

Leila est la femme que Jonathan aime. Quoi qu’elle fasse, comment Jonathan peut-il punir la femme qu’il aime à cause de son épouse purement sous contrat ?

Elle tient fermement le téléphone dans sa paume et il lui faut beaucoup de temps pour calmer ses émotions.

Elle répond à Leila par un sourire :

— Parce que je te trouve si ravissante, ta beauté m’a pétrifiée, Mlle Laurens, tu ne vas pas te fâcher pour ça ?

Sur ce, Violette se dirige vers eux, son regard effleure le dossier sur la table basse, elle tend la main et le récupère, c’est le contrat pour la concession du terrain de la Baie de Repulse.

Elle lève les yeux, regarde Jonathan, lui sourit et demande :

— C’est pour moi ?

Jonathan, qui n’a manifesté aucun signe de perturbation jusqu’à maintenant, lui répond :

— Ouais.

Leila ouvre de grands yeux malgré elle, ça, c’est pour Violette ?

Comment ça ?

Leila n’y comprend rien !

Violette lève la tête et jette le regard sur Leila, qui est très agacée, mais affecte toujours le calme, donc Violette ricane et puis dit :

— Mlle Laurens, je suis la femme de M. Chéron. S’il m’offre quelque chose, c’est quand même pas anormal, non ?

Leila frissonne de colère, cette femme maudite, quel culot !

Elle s’avise de s’appeler femme de Jonathan, comment peut-elle se croire le mériter ?

Si Jonathan n’était pas là, Leila la giflerait.

— Bien sûr.

Leila baisse légèrement la tête, les larmes coulent doucement, sans bruit, trahissant ses griefs.

— Tu est la vraie hôtesse de maison, que suis-je ?

— Tu es la femme qu’aime M. Chéron. Tu es à ses côtés depuis tant d’années. Pourquoi te méprises-tu ainsi ?

Paul lève les yeux et regarde Violette. Il ne s’attend pas à ce que non seulement cette femme mène une vie privée peu scrupuleuse, mais aussi qu’elle soit si éhontée.

Mariée à Jonathan purement contractuellement, elle se croit véritablement l’hôtesse de maison ?

Mais elle est bel et bien la femme de Jonathan. Même s’il est mécontent d’elle, il se doit de la respecter et n’ose pas s’opposer à elle publiquement, donc il dit cela en s’alliant à Leila secrètement.

Violette a toujours l’air calme, comme si elle n’avait pas entendu le sarcasme et la jalousie dans leurs propos, et sourit en disant :

— Mlle Laurens, puisque tu reconnais ma place dans cette maison, alors veuille te donner la peine de me laisser ta place sur le canapé.

Tout à coup, l’ambiance devient tendue pendant quelques secondes.

Tous les regards se tournent vers Jonathan, qui reste sans dire un mot.

Reconnaît-il son statut ?

Si c’est vrai, alors quelle est la place de Leila ?

La lumière éblouissante des lampes ne dissimule point la mauvaise mine de Jonathan.

— Tu te prends pour qui, toi ?

Menacée par un danger inexplicable, Violette ne recule point, regardant Jonathan droit dans les yeux et dit :

— Nous sommes mari et femme, et nous le sommes même si on n’est mariés que pour une heure. Pendant la période de mariage, ai-je tort si je demande à m’asseoir à côté de toi ?

Violette se venge en lui répondant.

Elle a été intimidée pendant longtemps, elle est en fait peu de cas, s’il n’y a qu’elle qui soit concernée !

Mais Leila s’est servi de Jeannine, la rendant malade mentalement, ce qu’elle ne tolérera pas pour rien au monde !

Comme Leila a peur qu’elle s’approche de Jonathan, elle ne va faire que se rapprocher de lui.

Et en sa présence !

Jeannine est la seule personne qui lui est chère, sa ligne rouge qu’il ne faut aucun cas franchir.

— Mlle Laurens, bien que tu aies une relation très étroite avec mon mari, maintenant, nous n’avons pas encore divorcé, veuille donc te respecter !

Le regard de Leila se tourne vers Jonathan, qui contemple Violette à la langue bien affilée !

— Cette femme change d’attitude si vite. Elle qui s’est toujours montrée vulnérable et sans recours devient maintenant si agressive. Quel genre de femme est-elle ? pense Jonathan.

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