Roman NE ME QUITTE PAS ! chapitre Chapitre 24

Jonathan n’a pas le temps de s’esquiver et regarde Violette tomber sur son corps.

Le front de Violette touche son menton et ça lui fit mal, alors que les lèvres de Violette sont pressées contre une chose dure et cabossée, le souffle est à la fois familier et étranger.

Violette est d’abord stupéfaite, puis reprend ses esprits, elle se lève immédiatement, réalisant que la partie contre laquelle collaient ses lèvres à l’instant est la pomme d’Adam de Jonathan...

Elle se touche le front qui fait mal, ses joues brûlantes.

Elle est toute timide.

Leur contact à l’instant embarrasse également Jonathan, qui ne lève les yeux qu’au bout d’un moment, et la regarde en disant :

— Si j’étais un voyou, qui serais-tu ?

Sans attendre que Violette ne parle, il s’assied lentement, range son encolure et ses doigts effleurent l’endroit que Violette vient d’embrasser, il dit avec un sourire mystérieux :

— Tu n’as qu’à m’en parler, si tu veux m’embrasser, nous sommes mari et femme, comment veux-tu que je te refuse ?

Violette ne trouve rien à dire pour lui répondre.

Qui veut l’embrasser ?

C’était un accident tout à l’heure !

— Je n’ai jamais voulu t’embrasser !

Violette se retourne et s’en va, voulant quitter le salon rapidement.

Jonathan s’assied dans le canapé sans bouger. Ce qu’elle vient de dire l’irrite inexplicablement, il lui demande d’un ton plein de sarcasme :

— Alors qui veux-tu embrasser ?

Il ricane et ajoute :

— L’homme qui t’a mise enceinte ?

La peur mêlée à l’humiliation fait saigner instantanément Violette, son cœur déchiré.

Elle ne veut surtout pas se rappeler d’où est venu le bébé dans son ventre.

Lorsque Jonathan a dit cela brusquement, il lui a fait très mal au cœur, ce qui l’empêche presque de respirer.

Malgré tout, elle doit se montrer forte et digne.

— Bien sûr... le père de mon bébé me plaît.

Comme elle est forte, cette femme !

— Tu n’as pas oublié, tu me dois quelque chose ?

Jonathan se lève, fait semblant de dépoussiérer les pans de son vêtement sans poussière, lève la tête lentement, et regarde Violette devant la porte de la chambre.

— J’ai besoin d’une interprète et viens travailler dans la société dès demain.

Elle a obtenu le contrat foncier, alors il a droit à une contrepartie.

C’est plutôt bien, comme ça, elle ne lui sera plus redevable.

— D,accord.

Elle répond, puis ouvre la porte pour entrer.

Quand elle pense à ce qui s’est passé tout à l’heure, son visage brûle de honte et de timidité.

Afin d’éviter de voir Jonathan, elle reste enfermée dans sa chambre et n’en sort que quand Chloé vient lui demander d’aller manger.

Jonathan est déjà dans la salle à manger et Chloé apporte le repas à table.

Violette s’approche et se met à manger sans rien dire, sans rien regarder que son assiette.

L’ambiance à table est très subtile pendant un moment.

Ce que Chloé a du mal à supporter, c’est qu’ils sont mari et femme, mais des étrangers l’un pour l’autre. Elle met une assiette de brocolis servie devant Violette et dit :

— C’est le plat préféré de monsieur Jonathan.

Jonathan aime les nourritures légères et végétariennes. Cholé connaît ses goûts du bout de ses doigts.

Violette est abasourdie pendant un moment, elle ne comprend pas où elle en veut venir.

Elle se dit :

— Puisqu’il aime manger les brocolis, il suffit de les mettre devant lui.

Chloé lui fit un clin d’œil de connivence, et lui demande de servir des brocolis à Jonathan. Il faut longtemps pour que Violette comprenne ce que veut Chloé.

Chloé n’arrête pas de lui faire des clins d’œil, à tel point qu’elle commence à avoir du mal aux yeux.

Violette sert ce plat préféré malgré elle à Jonathan, mettant un brocoli dans son assiette.

Jonathan lève les yeux, Violette sourit. Chloé est si bienveillante, elle ne peut pas refuser.

Il est évident que Chloé veut qu’ils se réconcilient.

Jonathan pique lentement le brocoli avec sa fourchette, se sentant inexplicablement un peu contente.

— Chloé connaît le mieux mon goût.

Chloé sourit et dit :

— Madame vient d’arriver et elle ne le connaît pas encore. Elle le saura plus tard.

Chloé a changé de façon d’appeler Violette. Avant, elle l’appelait « Mlle Lemaître ». Bien qu’elle ne soit pas contente que Violette découche, Violette est l’épouse choisie par la mère de Jonathan.

Naturellement, elle espère qu’ils s’entendent bien, rassurant ainsi sa mère décédée.

Quand Chléo a changé l’appellation, Violette a failli se mordre la langue. Elle enfouit sa tête plus bas et après avoir vite mangé ce qu’il y a dans son assiette, elle dit sans rien boire :

— J’ai fini, bonne dégustation.

Puis, elle s’enfuit dans la chambre.

— Qu’est-ce qui ne va pas avec elle ?

Chloé ne comprend pas.

Jonathan regarde la silhouette embarrassée de Violette, sourit du coin des yeux et des ses lèvres. Il a la beauté d’un homme droit tacheté d’un brin d’insolence.

— Elle ne s’habitue probablement pas à ta bienveillance.

Chloé soupire.

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