Roman NE ME QUITTE PAS ! chapitre Chapitre 25

Lorsque Violette les voit, elle arrête ses pas, Morgane la voit aussi en fronçant ses sourcils.

— Maman, n’est-ce pas là Violette ? Comment pourrait-elle être ici ?

Judith ne peut pas contenir ses émotions comme Morgane.

— Elle est venue manger ici ?

Les plats ici sont excellents en présentation et en goût, et bien sûr les prix ne sont pas accessibles aux gens modestes.

Violette peut aussi venir manger dans ce genre d’endroit ?

Morgane ricane et dit :

— Elle est entrée dans la famille Chéron, bien que Jonathan soit boiteux, il ne bénéficie pas moins de la richesse et de sa place sociale. Il n’est pas surprenant qu’elle puisse fréquenter tel endroit.

Ne voulant pas leur parler, Violette s’apprête à partir, mais Judith lui barre la route.

—Tu n’es que la mariée d’un boiteux, en fréquentant un endroit haut de gamme, tu reste une abominable cendrillon.

Elle regarde l’habillement de Violette de pied en cap, elle ne peut s’empêcher de rire.

— Ecarte-toi, dit froidement Violette.

Judith refuse de céder.

— Pourquoi t’énerves-tu ? Tu es exaspérée dès qu’on te dit que tu es mariée à un boiteux ?

Paul fronce les sourcils, juste au moment où il veut empêcher Judith d’agir comme une mégère, il voit Jonathan s’approcher.

Il reprend la main qu’il voulait tendre.

— Violette, tu es toujours aussi minable après avoir entrée dans une grande famille comme la famille Chéron ? Est-ce que tu es méprisée même par ce boiteux ?

Judith ricane.

— Ne prends pas exemple sur ta mère, qui n’arrive même pas à garder un homme.

A ce moment-là, Violette remarque également Jonathan qui s’approche, elle ouvre de grands yeux malgré elle.

Judith voit la mine étrange de Violette, croyant que ses propos l’ont mise en colère, reprend de plus belle.

— Violette, c’est ton destin. Dans la première moitié de ta vie, tu es délaissée par ton père qui t’a envoyée à l’étranger, et t’a laissée à la dérive. Dans la deuxième moitié de ta vie, tu es vouée à être mariée à un boiteux sans union charnelle...

— J’ai peur de te décevoir.

La voix masculine grave et épaisse se répand dans l’air.

Basse mais impressionnante, dotée d’une grande force.

— Tu comptes pour...

Judith se retourne, sans pouvoir finir sa phrase, elle voit un homme, qui n’est pas loin, habillé en costume impeccable, à la silhouette élancée et inhabituellement grande et droite, aux grandes jambes énergiques.

Son nez droit, ses lèvres charnues, ses traits du visage sont beau et clairs, et la froideur brille dans ses yeux profonds.

Son air posé et chaque pas qu’il fait sont oppressants.

Son indifférence, son calme impénétrable lui donnent une allure noble, il s’approche à contre-jour, entouré d’une auréole, ce qui éblouit tout le monde.

Surtout Judith qui tombe en arrêt.

Lui, n’est-il pas boiteux ?

Judith est vraiment choquée, et le trouve incroyable.

Comment est-ce possible ?

Sous le regard de Judith et Morgane, il prend Violette dans ses bras et dit :

— Nous devrions y aller maintenant.

En voyant cela, Violette est stupéfaite et dit en levant la tête :

— Tu...

Il la fixe de ses yeux plus profonds, demandant avec un sourire doux et séduisant :

— Qu’est-ce qui ne va pas ?

Judith regarde les jambes de Jonathan, n’en croyant pas ses yeux.

— Vous n’êtes pas boiteux ?

Puis, elle se couvre la bouche avec les mains, réalisant qu’elle a dit une bêtise.

Morgane non plus, n’en revient pas.

Jonathan se sent dégoûté, et s’en va avec Violette, les bras autour de ses épaules.

Paul ricane.

— Femme vaniteuse.

Il dit sans regarder leurs visages ébahis, déformés, et laids.

Il se dirige rapidement vers la voiture.

Les yeux de Morgane ne peuvent plus bouger et elle n’arrête pas de murmurer. Elle est sidérée et effarouchée, et ses jambes tremblent.

—Comment est-il possible que Jonathan ne soit pas boiteux ?

— Comment cela a-t-il pu arriver ?

Judith perd également presque le contrôle d’elle, saisissant le bras de Morgane et criant :

— Pourquoi Jonathan n’est-il pas boiteux ?

Il faut beaucoup de temps à Morgane pour reprendre ses esprits.

N’a-t-on pas dit que c’était inguérissable ?

— Maman...

— Ça suffit !

Morgane, très irritée, a affreusement mal à la tête.

— Je ne sais pas si ton père est au courant.

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