Roman NE ME QUITTE PAS ！ chapitre Chapitre 26

Jonathan lui jette un coup d’œil et dit :

— Ne t’occupe pas de mes affaires.

Paul sourit flatteusement.

— Mais... je suis juste un peu curieux, après tout, Mlle Laurens reste à vos côtés depuis longtemps, je pense qu’elle vous plaît davantage.

— Paul.

Jonathan parle doucement mais la dissuasion dans son ton ne passe pas inaperçue. Paul frissonne. Avant qu’il puisse s’expliquer, il rencontre le regard amusé de Jonathan.

— Tu t’intéresses tant à ma vie personnelle, veux-tu t’asseoir avec moi et en parler ?

Paul a des sueurs froides dans le dos, il sourit amèrement.

— Comment oserais-je faire cela ?

L’ascenseur s’arrête, Paul fait rapidement un pas en arrière pour s’éloigner de lui.

Jonathan lui jette un léger coup d’œil et descend de l’ascenseur.

Leila se tient à la porte avec des dossiers, elle sait que Jonathan va revenir à ce moment... Voyant Jonathan sortir de l’ascenseur, elle fait immédiatement un pas vers lui.

— C’est un document à signer.

Elle n’a pas dit un seul mot sur ce qu’il s’est passé hier.

Chercher querelle sans raison ne fera que lui apporter des ennuis.

Etre sage et raisonnable est un atout pour gagner l’amour d’un homme.

Jonathan prend le document et le signe rapidement, puis il lui tend le dossier en disant :

— Nous dînerons ensemble ce soir.

Serait-ce une confirmation ?

— D’accord.

Leila répond, toute souriante.

— Tu réserves les places, réserve ce qui te plaît.

Il a des responsabilités par rapport à cette femme.

Leila marche derrière lui et rapporte le programme à suivre.

A la porte du bureau, elle ferme l’agenda et lui demande :

— Tu veux boire quelque chose ?

— Une tasse de café s’il te plaît.

Il entre dans le bureau.

Leila va dans le salon pour faire du café, à travers la vitre, elle voit le directeur nouvellement nommé du département du personnel s’approcher avec Violette.

Elle pose la cafetière et sort du salon. Bloquant le chemin du directeur, elle regarde Violette et dit :

— Qu’est-ce que tu fais ici ?

Choquée et sur la défensive, elle ne s’attend pas à ce que Violette apparaisse dans l’entreprise.

Violette répond tout en souriant :

— Je suis traductrice.

Leila serre les poings et fixe Violette du regard. A-t-elle donc séduit Jonathan après son départ ce jour-là ?

Autrement, comment pourrait-elle rejoindre l’entreprise ?

Violette s’approche et lui murmure :

— Puisque mon mari veut tout le temps me voir, il veut que je vienne travailler plus souvent au bureau.

— Ne penses-tu pas que tu es la meilleure !

Leila la regarde d’un air irrité et ajoute :

— Tu te prends pour qui ? Regarde-toi dans le miroir ! Tu penses vraiment qu’il t’aime ?

Bien qu’elle soit extrêmement en colère, sa raison lui dit de ne pas continuer à évoquer la relation entre Violette et Jonathan.

Tout le monde dans l’entreprise sait qu’elle est la femme que Jonathan épousera.

Voyant Leila s’énerver de cette façon, Violette ricane.

Puisqu’elle a traité Jeannine de malade mentale, elles ne sont pas destinées à s’entendre entre elles !

Leila se calme rapidement. Elle est dans son élément. N’est-il pas facile de gagner la bataille pour elle ?

Elle regarde le ventre de Violette, elle ne la laissera jamais donner naissance à cet enfant.

— Connaissez-vous Mlle Lemaître ?

Le directeur a déjà compris qu’il y a des tensions entre les deux, mais prétend qu’il ne sait rien.

Il n’y a pas de personnes stupides dans une telle entreprise, tous sont intelligents.

Avec son sourire habituel, Leila répond avec légèreté :

— Je l’ai déjà rencontrée, puisqu’il s’agit d’une traductrice, laissez-moi m’occuper d’elle.

— D’accord.

Le directeur sourit.

Après le départ du directeur, Leila laisse Violette seule et retourne au salon pour préparer le café.

En voyant cela, Violette fronce les sourcils et pense :

— Comment cette femme peut-elle être si puérile ? Pense-t-elle vraiment à faire autant de mal que ça ?

— Mlle Laurens, si tu es occupée, j’irai au bureau de mon mari et lui demanderai...

— Tais-toi !

Leila est à nouveau agacée par les mots « mon mari ».

Elle veut la mort de cette femme !

Violette sourit et dit :