Roman NE ME QUITTE PAS ! chapitre Chapitre 37

Violette a le cerveau vide. Elle ne peut s’empêcher de trembler et prend un bon moment à retrouver son sang-froid.

— Tu... tu vas bien ?

Violette lui demande en se défendant instinctivement.

Le corps robuste de Jonathan se trouve au-dessus de Violette. Le feu de la passion qui brûle dans ses yeux va déborder. Il se retient avec toute sa force pour éteindre ce feu du désir.

— Tu crois vraiment que j’ai de la fièvre ?

Toucher le front ? Sait-elle qu’il ne peut pas se faire toucher maintenant ? Surtout pas par une femme !

C’est juste de l’instinct : on touche le front des gens dès qu’ils sont malades. Après tout, il ne se sent pas bien, Violette le traite juste comme un patient.

— Puisque tu vas bien, alors je me rassure, dit-elle en sentant le danger et en essayant donc de s’échapper de lui.

Jonathan plaque son corps contre celui de Violette qui essaie de bouger.

— Ne devrais-tu pas me payer, après m’avoir profité ?

Les lèvres de Jonathan sont juste à côté de l’oreille de Violette. Quand il parle, la chaleur exhalée tombe densément sur la peau hâlée comme la pluie de printemps et démange Violette. Cette posture ambiguë la fait remémorer un ancien traumatisme refoulé : la nuit où l’homme inconnu et arrogant a fait la même chose sur elle brutalement.

Elle tremblote, tandis qu’il est tendu.

— M. Chéron, je vais t’emmener à l’hôpital.

Elle s’efforce de se calmer.

— Je me suis déjà couchée avec un homme. Je ne te suis certainement pas intéressante.

Violette a délibérément souligné que « je me suis déjà couchée avec un homme ».

Cela semble être un rappel, mais aussi pour le dégoûter.

Puisqu’il est dégoûté, il pourra se retenir même s’il a envie de faire l’amour.

Effectivement, dès que Violette a dit qu’elle s’était déjà couchée avec un homme, le regard de Jonathan devient vide, le feu de la passion brûle encore mais a déjà perdu beaucoup d’intensité.

Il lui frôle la joue puis le menton avec ses doigts. Soudain, il l’étrangle en criant :

— As-tu contribué à ce piège ?

— Non, non, je suis inconciliable avec eux, alors que tu es mon protecteur, pourquoi je le fais. Je sais bien qui est important pour moi, dit Violette en secouant la tête.

Des gouttes de sueur sont tombées du visage de Jonathan sur celui de Violette. Cette dernière devient raide. Jonathan se retient toujours énormément, à travers la lumière extérieure, on peut voir des perles de sueur sur son front.

Violette essaie de bouger son bras pour baisser la vitre, il ne l’empêche pas. La voiture est remplie d’air frais. L’atmosphère a perdu un peu de son ambiguïté, Jonathan reprend ses esprits.

— Va appeler Paul, lui dit-il avec une voix enrouée.

Il s’allonge ensuite sur le côté. Violette se libère et cherche le téléphone dans la poche de Jonathan. Elle ne sait pas où il est et ne le retrouve pas. Lorsqu’elle fouille la poche de son pantalon, il fronce les sourcils.

— Ne me touche pas, dit-il avec un air retenu.

Il ouvre rapidement les yeux, regarde Violette et lui dit :

— Si tu ne t’arrête pas...

Il craint de ne pas pouvoir se contrôler. Il prend la main de Violette et la met sur la poche droite de son pantalon.

— Ici !

Il relâche la main de Violette et ferme à nouveau ses yeux.

Violette sort son téléphone portable, trouve le numéro de Paul et le compose.

Elle sort de la banquette arrière pour l’attendre dehors. Il est trop dangereux de rester dans la voiture avec Jonathan.

On ne sait pas si son contrôle de soi sera suffisant.

Paul est plutôt rapide, il est arrivé en une dizaine de minutes et a ramené Jonathan à la villa sans difficulté.

Commentaires

Les commentaires des lecteurs sur le roman : NE ME QUITTE PAS !