Roman Princesse Cachée chapitre Chapitre 63

Quand j'avais vu qu'Anna avait oubli� son pyjama dans ma chambre j'avais soupir�. Je voulais bien aider les autres mais je n?�tais pas non plus livreur. Je d�cidais quand m�me de le prendre comme je devais de toute fa�on aller au lyc�e. Ce fut donc avec le pyjama dans les mains que je la retrouvais. Elle discutait avec le gars muscl� que j?avais d�j� vu et ils semblaient se disputer. Voir le gars �nerv� me fit sourire. Je ne l?aimais pas alors le fait de le voir en col�re me satisfaisait. Ce n?�tait peut-�tre pas une bonne chose mais je m?en fichais. Je regardais le pyjama et je me rendis compte que je voulais l?�nerver encore plus.

Je tendais donc le pyjama � Anna en insistant sur le fait qu?elle avait dormi chez moi et j?eus l?effet escompt�. Liam bouillonnait de jalousie. Mais contre toute attente ce sentiment fut surtout entrem�l� � de l?incompr�hension qui retira tout le fun de la situation.

Commen�ant � m?ennuyer je voulais y aller mais ce ne fut pas avant qu?Anna me tire sur le c�t� pour m?engueuler. Evidemment ses amis n?ont pas vu d?un bon ?il quand j?ai voulu la retenir ce qui m?a fait rire. Je ne savais m�me pas ce que je voulais lui dire mais il n?y avait pas de quoi en aire tout un plat. Dans tous les cas voir des personnes vouloir me tenir t�te �tait vraiment amusant. Cela me rappelait pourquoi j?aimais tant �tre chef de gang.

Ses amis sembl�rent vraiment trahis quand Anna choisit de rester �couter mon information ce que je ne compris pas et qui m?�nerva. Ses amis d�testaient-ils tellement les cobras qu?ils pr�f�raient qu?elle ne sache jamais qui l?a effray�e plut�t que de me laisser lui parler deux instants ? Je n?allais pas la manger. Je voulais seulement lui parler deux minutes. Ces lyc�ens �taient vraiment pitoyables.

Je fus d?autant plus surpris quand Anna se mit � nous d�fendre de ses amis. Je m?�tais attendu � tout sauf � �a. Je ne savais pas trop quoi en penser. J?�tais satisfait et elle remontait dans mon estime mais je restais perplexe.

Je vis tout de suite dans mon information un moyen pour Anna de se rendre utile et je lui proposais de m?aider en l?�change de ce que je savais. Elle accepta tant bien que mal et je sentais qu?elle ne me faisait pas vraiment confiance. Je ne lui en voulait pas. Il ne fallait jamais faire confiance � personne. Les gars n'avaient pas pris sa venue avec une grande joie mais �videmment personne n'avait os� discuter sauf Tim�a qui m'avait tir� � l'�cart d�s qu'elle l'avait pu. Elle m'avait dit � quel point j'�tais fou de la laisser venir parce qu'elle n'�tait pas une des n�tres et que c'�tait dangereux. Je l'avais �cout�e sans pr�ter attention � ce qu'elle disait. Elle avait fini par abandonner et �tait partie en r�lant.

Le fait qu?Anna a d�fendu les cobras devant ses amis avait eu son effet et les autres la supportaient parmi nous. C?�tait un bon d�but. Mais �videmment Tim�a �tait plus difficile � satisfaire.

Tour d'abord nous devions aller dans ce hangar de l'autre c�t� de la ville pour rencontrer un certain Eight qui avait en plus d'un boulot pour les cobras qu'il payait tr�s bien, des informations sur les Goldans. J'avais donc accept� de le voir. Je n'avais encore jamais rencontr� ce Eight en personne mais ne m?inqui�tais pas.

Je pensais que quand j?allais ressortir Abrielle se serait d�j� enfuie loin. J?avais vu son regard peu rassur� et malgr� le fait que Tim�a la surveillait je savais qu?elle allait trouver un moyen. Quoi que, je sous estimais Tim�a. Le r�sultat allait me surprendre dans tous les cas. J?esp�rais qu?elle allait rester pour la suite du plan mais si elle disparaissait j?allais me d�brouiller tout aussi bien sans elle.

Je m'enfon�ais d'un pas lourd et d�cid� dans le vieux hangar abandonn� suivi de mes hommes. Nous �tions tr�s peu parce que je ne voulais pas �veiller l'int�r�t des autres. Cody avait perdu son l�gendaire sourire plein de joie de vivre et Jeremy aussi avait fait un effort pour avoir l'air plus s�rieux. Martin n'avait rien � changer. Il souriait peu de toute fa�on et jamais en mission.

Arriv�s au c?ur du hangar nous f�mes accueillis par un homme en costume blanc avec un immense sourire scotch� aux l�vres. Il �tait assis devant un bureau massif entour� de plusieurs hommes habill�s en blanc aussi. Je d�testais d�j� cet homme. Ses v�tements �taient repoussants.

En nous voyant arriver il se leva et �tendit les bras.

� Mes amis ! Enfin !�

Je ne dis rien. Le visage neutre je m'avan�ais jusqu'� �tre � un bon m�tre du bonhomme. Mes hommes s'arr�t�rent un peu en arri�re.

� Je vous proposerez bien de vous asseoir mais je n'ai pas de chaises. �

L'homme que je devinais �tre Eight me sourit.

� Je suis bien debout. �

Eight rit avant de regarder mes acolytes.

� Il est toujours si s�rieux votre ami ?�

Des visages neutres lui r�pondirent.

� Souriez les gars je vous propose une super affaire.

-Vous avez l'argent ?�

Eight claqua des doigts et deux de ses hommes s'avanc�rent pour poser quatre mallettes sur la table. Ils les ouvrirent simultan�ment. Eight se pencha vers moi en mettant sa t�te sur ses mains. Il articula plus qu'il ne fallait :

� Un million. �

Je ne me g�nais pas et avan�ais ma main pour prendre un billet pour v�rifier qu'ils �taient r�els. Un des deux hommes en blanc eut la mauvaise id�e de vouloir arr�ter ma main. D'un simple geste je lui coupais trois doigts qui tomb�rent dans la mallette. L'homme attrapa sa main en g�missant de douleur tandis que je prenais un billet pas t�ch� pour l'examiner.

Mes hommes ne r�agissaient plus � pr�sent ils avaient l'habitude de mes petits coups de couteau. Je vis qu'Eight avait perdu son sourire quelques instants surpris avant d'�tre pris de fou rire en regardant son homme.

� Quand ils m'avaient dit qu'un gosse de 18 ans �tait � la t�te des cobras j'avais bien rit mais j'ai peut �tre mal fait de te sous-estimer. �

Je ne r�pondais rien concentr�. Je finis par ranger le billet dans ma poche et j'ancrais mon regard dans celui d?Eight.

� Ne sous estimez jamais un cobra. �

Je pris deux mallettes et en tendais une � Martin et l'autre � Jeremy. J'allais prendre les deux autres mallettes mais Eight fit claquer sa langue. Je haussais un sourcil.

� Pas si vite mon chou. La moiti� maintenant, l'autre quand vous aurez fait ce pour quoi je vous ai faits venir.

-O� sont les armes ?�

Eight fit de nouveau signe � ses hommes qui tir�rent sur un drap qui r�v�la plusieurs bo�tes scell�es. Eight se leva et en ouvrit une avant de me faite signe d'approcher.

Je le fis. Mes hommes quant � eux rest�rent � leur place. Deux d'entre eux me fixaient tandis que deux autres surveillaient les hommes en blanc.

Eight me tendit un fusil qu'il avait sorti de la bo�te. Je le prenais et l'examinais avec int�r�t en faisant glisser mes doigts dessus. L'objet �tait magnifique. Je ne m'y connaissais pas �norm�ment en fusils. Ce n'�tait pas mon arme de pr�dilection. Je pr�f�rais les couteaux. Mais je pouvais affirmer que ce fusil devait co�ter tr�s cher.

Je me penchais sur la bo�te. Un nombre incalculable de fusils identiques �taient allong�s dedans. Eight souriait fi�re.

� Magnifiques n'est-ce pas ? Les autres bo�tes contiennent des pistolets, des mitrailleuses, des AKM-59... �

J'�tais limite jaloux en entendant tout �a mais �videmment mon visage n'en montra rien. Je me contentais de ranger le fusil et de refermer le toit de la bo�te. La personne qui avait command� tout �a pr�parait visiblement quelque chose... Je devais m'assurer que ce n'�tait pas contre mes hommes. J?�tais en g�n�ral diam�tralement oppos� � ce genre de trafics mais cette fois-ci j?avais �t� oblig�.

� � qui devons-nous livrer tout �a ? demandais-je. �

Eight me sourit avant de poser sa main sur mon �paule et de me ramener vers son bureau.

� Tu comprendras que cette information est secr�te mais je peux t'assurer qu'elles ne seront pas utilis�es contre les cobras. �

Cet homme avait d� payer tr�s ch�re pour avoir ces armes c'�tait pour �a que cet homme nous payait tant pour les remettre. Mais cela pouvait et devait aussi �tre parce que le commanditaire �tait une personne qu?Eight pr�f�rait �viter. Devais-je me m�fier ?

� Qu'est ce qui me le prouve ?

-Tu vas devoir me faire confiance. �

Mon expression parla d?elle-m�me. Je fis comprendre que ce n'�tait pas suffisant. Eight �mit un petit rire avant de s'asseoir en face de moi.

� D'accord. Ces armes sont pour quelqu'un que vous ne connaissez pas et � qui vous n'avez jamais rien fait de mal donc vous n'avez aucune raison d'avoir peur de lui.

-Je n'ai peur de personne. �

Eight rit mais il finit par se racler la gorge en voyant mon expression.

� Alors on a un march� ?�

Je restais silencieux quelques secondes � le fixer droit dans les yeux avant de retourner vers les bo�tes. Eight sauta sur ses pieds et me rejoignit se demandant ce que je faisais. Je me tournais d'un coup vers lui.

� On a un march�. �

Il souffla satisfait.

� Mais je veux une de chaque. �

Eight d�lib�ra silencieusement un petit moment avant de me tendre sa main.

� �a marche. �

Je regardais sa main et finis par la serrer � contre c?ur.

Eight fit signe � un de ses hommes qui avait un pied de biche et qui ouvrit les bo�tes unes par unes. En attendant je repris le fusil que j'avais examin� tout � l'heure dans mes mains.

Eight me d�visagea longtemps tout sourire.

� Je vois qu'il t'a tap� dans l'?il. Tu veux l'essayer ?�

Je ne dis rien. Eight prit un autre fusil et tira sur un des murs du hangar. La balle transper�a le m�tal dans un bruit assourdissant en y laissant un petit point lumineux.

Ce bruit fut imm�diatement suivi d'un autre. La porte du hangar s'ouvrit et se referma dans un crissement pas du tout discret. Tout le monde se tourna vers la source du bruit. Mes hommes comme ceux d'Eight en pointant leurs armes sur les nouveaux arrivants.

Mon sang se figea. Abrielle se tenait l� les yeux brillants d'inqui�tude et une veste noire sur le dos suivie de Zac. Je n?arrivais pas � comprendre ce qui avait bien pu la pousser � entrer ici. Je m?attendais � ce qu?elle s?enfuie pas qu?elle fonce ici. Elle �tait compl�tement conne ma parole. Elle n?avait rien � faire ici. Je regrettais tout de suite de l?avoir amen�e ici. Je l?avais surestim�e. Elle allait se faire tuer et surtout elle allait g�cher mes plans.

Je ne bougeais pas faisant mine de ne pas la connaitre mais la veste ne mentait pas. Eight finit par faire signe � ses hommes de m'�couter. J?avais pens� � tout sauf � �a. Pourtant j?adorais tout pr�voir. Abrielle, tu aurais d� rester � ta place.

Je tournais la t�te vers Anna qui avait les yeux agrandis par la peur en voyant mon arme. Je retenais un rire moqueur. Que faisait-elle ici si elle n?avait jamais vu d?arme ?

Je tournais ma t�te vers Eight me rendant compte que j'�tais au centre des regards attendant visiblement des explications.

Eight s'avan�a vers nous avec un sourire amus�.

� Tu ne nous pr�sente pas ?�

Je d�signais Zac du menton.

� Voici Zac. �

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