Roman Princesse Cachée chapitre Chapitre 71

Le r�veil eut du mal � me sortir de mon profond sommeil. J'ouvrais les yeux avec peine et grognais en voyant qu'il �tait d�j� six heures. J'�teignais mon t�l�phone. Apr�s tout je n'allais pas aller en cours mais me rendre directement dans le bureau de Cindy. Je pouvais donc dormir un peu plus.

Quand mon r�veil sonna de nouveau une heure plus tard je soufflais et me levais non sans mal. McGonagall �tait d�j� �veill�e et jouait avec un bout de ficelle qui pendait de la penderie. Elle ne m'entendit m�me pas lui ramener � manger. Alexy grogna quelque chose d?ind�chiffrable mais se rendormit.

Je descendais � la cave dans l'espoir de pouvoir �changer quelques mots avec Mat mais ce dernier dormait attach� et surveill� par de nombreux cobras. Parmi eux je reconnus Zac. Je m'avan�ais vers lui et lui souris timidement.

� Bonjour. �

Il me gratifia d'un hochement de t�te pour r�ponse.

� Vous allez faire quoi de lui ?�

Je d�signais Mat de la t�te. Zac r�fl�chit quelques instants s'il pouvait me donner des informations puis finit par se d�cider.

� On attend qu'il se r�veille. Alexy veut lui parler. �

Je frissonnais en pensant � ce dont Alexy �tait capable.

� Pourrais-tu me pr�venir aussi si jamais il venait � se r�veiller s'il te pla�t ?�

Je ne pensais pas qu?il allait le faire de toute fa�on alors je tournais les talons. Sur mon chemin vers le bureau de la directrice je fis un l�ger d�tour vers la chambre de Lili. Je voulais m'assurer que mon amie allait bien.

Je toquais assez fort pour me faire entendre et quelques secondes apr�s mon amie m'ouvrit pr�te pour aller en cours. Quand je disais pr�te pour aller en cours je voulais dire qu'elle �tait habill�e. Je voyais bien que mentalement elle n'�tait pas pr�te. Ses cernes confirmaient cette pens�e.

Ne sachant que dire je la pris dans mes bras. Elle me rendit mon �treinte et me souris quand nous nous �loign�mes. Son sourire s'�tait voulu r�confortant et optimiste mais il s'�tait bris� sur ses l�vres. Mon c?ur se serra en voyant cela.

Elle me faisait confiance mais je voyais bien que le peu d'informations que je lui avais donn� ne lui suffisaient pas. Elle esp�rait au fond d'elle que j'avais menti et elle s'en voulait horriblement pour esp�rer cela. Elle ne pouvait pas imaginer son Mat �tre quelqu'un de dangereux.

Je ressentis soudain quelque chose d?�trange J'avais cette sensation terrifiante que mon secret n'allait plus en �tre un pour longtemps et que je devais le dire � mes amis le plus vite possible.

Cindy me fit attendre devant son bureau comme � son habitude. Je ne pouvais pas lui en vouloir elle �tait quelqu'un de tr�s occup�e et elle ne pouvait pas savoir que j'�tais venue pour quelque chose d'urgent. Je devais parler � Edgar au plus vite et j'esp�rais qu'il aurait les r�ponses dont j'avais besoin.

Cindy m'ouvrit tout sourire et me fit asseoir devant son bureau. Elle me proposa un th� que je d�clinais poliment.

Cindy entrela�a ses doigts et posa ses mains sur son bureau avant de dire avec sa bonne humeur habituelle :

� Que me vaut le plaisir de votre visite ?�

J'avais l'impression que tout se r�p�tait dans ce bureau.

� Je sais que j'ai d�j� eu mon coup de fil de la semaine mais il faudrait que je parle � Edgar en urgence. �

Cindy fron�a les sourcils inqui�te.

� Tout va bien tr�s ch�re ?

-Tout va pour le mieux. C'est juste que... Il me manque et j'ai beaucoup r�fl�chi ces derniers temps. Je me suis rendu compte que je ne savais rien de ma famille. Je me disais que je pourrais peut �tre lui poser des questions. �

Cindy sourit touch�e.

� C'est normale de se poser des questions � propos de sa famille surtout dans votre cas. �

Elle se leva.

� Je ne me mettrais jamais entre les membres d'une famille. �

Elle me fit signe de la suivre et elle composa le num�ro de mon ch�teau sur le t�l�phone fixe qui se trouvait sur sa table � th�.

� Il doit �tre occup�. Il me rappellera quand il pourra. �

Je souris tristement.

� Merci quand m�me.

-Tu peux rester en attendant si tu le souhaites. �

J'acceptais la proposition. Apr�s tout, mes questions �taient trop importantes pour que j'attende. Je commen�ais � regretter mes actions. Et si c'�taient mes nombreuses erreurs qui avaient permis � cette fameuse personne de d�couvrir mon identit� ? J'aurais peut-�tre d� appeler Edgar d�s le premier message de Mat.

Je serrais les poings. Avec des si on refaisait le monde. Je devais arr�ter de m'en vouloir pour le passer. J'avais fait les choix qui me semblaient les meilleurs et je devais les assumer. J'�tais une princesse. Je ne demandais l'aide de personne et je ne perdais pas confiance en mon jugement.

Cindy me fit asseoir sur les canap�s autour du t�l�phone et me proposa de nouveau quelque chose � manger ou � boire. Je finis par prendre quelques petits biscuits.

� Tu les aimes ? me demanda Cindy.

-� dire vrai j'aime tout ce qui est sucr�. �

Cindy me sourit de fa�on maternelle.

� C'�taient mes sucreries pr�f�r�es quand j'�tais jeune. Quand j'ai vu que les magasins s'�taient remis � en vendre j'ai craqu�. �

Elle croqua dans un des biscuits et m�cha en fermant les yeux un sourire planant sur ses l�vres.

� Hum... Elles sont encore meilleures que dans mes souvenirs.

-Je suis d'accord avec vous. C'est d�licieux. �

Cindy me poussa l�g�rement avec un sourire.

� Ne me vouvoyez pas voyons. C'est plut�t � moi de le faire.

-Je pr�f�re de loin �tre tutoy�e. Le vouvoiement est un signe de respect et j'estime qu'une adolescente doit respecter les adultes. Cependant les adultes peuvent tutoyer les adolescents une fois qu'ils les connaissent un tant soit peu. �

Cindy eut un sourire amus�.

� Donc je devrais te tutoyer parce que je te connais mais toi tu ne peux pas ?

-Je dois avouer que je suis assez partag�e sur cette question. Il y a toujours des exceptions qui confirment la r�gle. Mais je ne me verrais pas vous tutoyer. Je ne me sentirais pas � l'aise. �

Cindy me tapota le genoux. On m'avait toujours appris que je devais respecter les adultes et le vouvoiement t�moignait de ce respect. Les adultes et personnes �g�es avaient v�cus plus de choses que moi et avaient donc une vision du monde diff�rente, plus sage. Je devais respecter cette sagesse.

Mais je ne devais pas que respecter et vouvoyer les personnes plus �g�es que moi. Durant mes le�ons Edgar m'a r�v�l� qu'une princesse vouvoyez aussi les autres princes et princesses. Cela m�me si ils avaient son �ge ou si ils �taient plus jeunes. Je trouvais cela normal en partie. Apr�s tout nous �tions tous �gaux et nous montrions cela en se respectant les uns les autres. Je devais traiter les autres comme je voulais que l'on me traite.

Cependant je me disais qu'au bout d'un certain temps si nous avions appris � conna�tre la personne il �tait mieux de la tutoyer. Je trouvais cela moins froid, plus amicale. Cela mettait plus dans la confidence. �videmment je n'avais jamais eu la chance de rencontrer des princesses de mon �ge. Je ne savais pas donc r�ellement ce que cela faisait de vouvoyer une adolescente.

� Tu as une tr�s belle fa�on de penser Abrielle. J'admire cela.

-Je vous remercie. �

Soudain le t�l�phone sonna. Mon c?ur se serra et je faillis faire tomber ce qui restait de mon biscuit. Cindy se leva avec gr�ce et d�crocha le t�l�phone.

� Cindy � l'appareil. �

Elle attendit quelques secondes. Son silence me faisait stresser. C'�tait d�stabilisant de n'entendre que la moiti� de la conversation.

Soudain Cindy sourit et dit l�g�rement plus fort :

� Edgar ! Oui je vous ai appel�. �

Silence.

� Non rien de grave ne vous inqui�tez pas. Abrielle est avec moi et elle voulait vous parler. �

Un autre silence.

� Non, non. Vous manquez � la pauvre petite. Elle voulait avoir de vos nouvelles. �

Cindy se tut de nouveau. Elle affichait un sourire tendre. J'aurais donn� n'importe quoi pour savoir ce qu'Edgar lui avait r�pondu. Il n'avait pas pour habitude d'exprimer ses sentiments. Il aimait rester professionnel et me faisait comprendre qu'il m'aimait implicitement.

Je n'avais jamais remarqu� � quel point j'avais besoin qu'il me le dise explicitement. Deux mots suffisaient. Je ne lui en demandais m�me pas tant. Je voulais juste savoir qu'il tenait � moi. Enfin, je le savais �videmment mais cela m'aurait fait le plus grand bien de l'entendre de sa bouche.

J'avais �t� tellement en manque d'amour � cause de mes parents que savoir qu?Edgar m'aimait �tait d'une haute importance. Parce que moi je l'aimais. Plus que quiconque. J'�tais peut �tre ingrate envers mon p�re biologique mais � mes yeux Edgar �tait mon vrai p�re.

�videmment je n?entendis pas ce qu'il avait dit. Connaissant Edgar je doutais s'il allait me dire un jour qu'il m'aimait. Il n'avait pas �t� engag� pour cela apr�s tout. Il me l'avait bien fait comprendre quand je l'avais appel� papa sans faire expr�s alors que j'avais six ans...

Cindy me tira de ma r�flexion :

� Oui elle est juste � c�t� de moi. Je vous la passe. �

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