Roman Mon amour trahi chapitre Chapitre 22

~ Charles ~

Une semaine après, il me fallut reprendre le chemin inverse. Je promis à ma famille biologique que plus jamais ils ne manqueront de mes nouvelles. J'eus le plaisir de me rendre compte du merveilleux frère que j'avais, Frédérick était vraiment une bonne personne. Il me conseilla de mettre de l'ordre dans ma vie personnelle, il me recommanda fortement de mettre un terme à ce mariage dans lequel je me trouvais et de tout faire pour reconquérir le cœur de Sheryl, bien que cela allait être une tâche très difficile, mais il me fallait me battre pour y arriver. D'ailleurs il promit de m'aider. Il avait une très bonne relation avec Sheryl.

A notre arrivée, nous nous rendimes directement en l'hôpital pour voir Monsieur Moult, Sheryl avait dit à Frédérick que ce dernier ne cessait de demander après moi, il voulait absolument me parler, mon frère me conseilla de ne pas trop tarder avant d'aller le voir. Lorsque nous fûmes dans sa chambre, il dormait, je ne voulus pas le réveiller. Jeannice et Robert décidèrent de rentrer pour se reposer, ils en avaient vraiment besoin, ce voyage avait été trop rempli d'émotions fortes. Mais moi, je voulais lui parler, écouter sa version des faits dans mon histoire. Je pris place sur le fauteuil et attendais patiemment. Je repensais à toutes ces choses que j'ai entendu sur Madame Moult, entre sa véritable identité Bernadette Scott et Elisabeth Guerald. Plongé dans mes pensées, je n'avais pas su que Monsieur Moult s'était réveillé, c'est lorsqu'il m' appela que je me réveilla de mes pensées. Je pris le fauteuil et m' approcha de lui, il prit ma main et me dit :

" Mon fils, je sais que tu as le droit de savoir la vérité sur tes origines. J'ai découvert la vérité il y a quelques années de cela et je me suis rendu compte que je ne connaissais vraiment pas la femme avec laquelle j'étais marié. J'ai rencontré ta mère, ou alors Elisabeth un soir dans un restaurant où j'avais mes habitudes, elle y travaillait comme serveuse. Je fus ébloui par sa beauté et sa bonne éducation, sans savoir que j'étais en train de tomber amoureux d'un serpent. J'ai épousé cette femme par amour, je lui donnais tout ce dont elle avait besoin. Notre bonheur dura deux ans avant que le problème d'enfant ne commença à se poser. Mes parents avaient désespérément besoin d'une descendance, mon frère Edward, comme tu le sais bien est homosexuel, renié, chassé et bani comme tu le sais, donc la seule personne sur laquelle ils espéraient avoir des petits - enfants n'était que moi. Et pour hériter de la fortune, la condition était un enfant. Quand Elisabeth appris cela, elle décida qu'elle devait avoir un enfant. Un matin, elle se leva et courrut dans les toilettes et se mit à vomir. Elle manifestait tous les symptômes d'une femme enceinte. Elle se rendit à l'hôpital pour des examens et revint avec des résultats positifs. Elle annonça cette nouvelle à mes parents bien avant de m'en parler. Dans cette excitation, mes parents, craignant que quelque chose vienne entraver l'évolution de la grossesse, elle demanda la permission de retourner dans son pays natale pour être auprès de sa famille, celle-ci prendrait bien soin d'elle, surtout que ceux-ci vivaient dans une petite ville où la nature , le climat, l'environnement. La ville était moins polluée. Ton grand-père ne voulait prendre aucun risque. Il finança donc le voyage pour Elisabeth vers l'Australie. J'y suis allé trois fois pour la voir, elle était effectivement enceinte, ou du moins c'est ce qu'elle faisait penser à tous, mais en réalité il n'en était rien. Car plus tard, je vais connaître la vérité.

au bout de huit mois, Elisabeth me fit savoir qu'elle avait mis un garçon au monde. Tu peux imaginer la joie de toute la famille, mon père fut l'homme le plus heureux du monde . Tout fut arrangé par elle, et un jour, elle m'appela de l'aéroport, qu'il fallait que j'aille la chercher, elle et le bébé, ce bébé c'était toi. Au bout de trois ans, le même scénario se reproduisit avec ta sœur.

Puis, par faiblesse, j'eus une relation extra conjugale avec une femme médecin, qui va, au cours de certains examens médicaux découvrir que je ne peux pas faire d'enfant et ta mère non plus. Moi à cause d'une malformation congénitale et ta mère suite à des avortements multiples dans sa jeunesse. Quand je l'ai confronté, elle a menacé de publier mon infertilité, cela signifiait perdre tout. Je ne pus que me taire. Chaque fois qu'elle faisait quelque chose et que j'essayais de lui faire des reproches, elle ramenait mon handicap sur la table. J'avoue que j'ai été lâche, et j'ai ainsi progressivement perdu l'autorité dans ma maison. Elle a pris le dessus. Au point où j'en suis, je sais que je n'ai plus beaucoup de temps à vivre, alors, j'ai pris la décision de te léguer toute ma fortune, quand à ta sœur, tu vas juste lui donner une certaine somme chaque fin du mois, c'est une paresseuse qui ne sait rien d'autre que mener une vie de débauche. Mon avocat va arriver d'un moment à l'autre, tous les documents pour le transfert sont prêts.

Une dernière chose, divorce de Fanny et reprend ta femme et tes enfants. Je t'aime mon fils, tu es mon fils, je ne suis pas ton père biologique, mais tu es mon fils et rien ne va changer cela."

J'étais dépassé par tout ce que j'entendais. Les histoires sur Mme Moult n'en finissaient pas. Cette femme était la définition du mal. Je ne savais plus qui elle était finalement. Je savais qu'elle était une femme pas nette, mais, pas à ce point. Mais j'étais décidé à l'exposer. Elle avait causé assez de tord à trop de personnes, il fallait mettre un terme à tout ça. Monsieur Moult me faisait pitié. Je lui devais beaucoup, il m'avait traité comme son fils bien que ne l'étant pas de manière biologique, pour lui, j'étais son fils.

Pendant que nous étions ensemble, Me Watson, l'avocat vint dans la chambre avec les documents de transfert, afin que nous puissions les signer, ce qui fut chose faite, puis il fit entrer un de ses employés avec une caméra pour que mon père fasse un message vidéo. Tout ceci me paraissait bizarre, je ne voyais pas Monsieur Moult mourir, je sortis pour rencontrer ses médecins et m'enquérir de sa situation. Les médecins étaient assez sceptiques, mais ne pouvaient rien. Il fallait attendre et compter du Dieu.

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Savoir que mon père et Madame Moult avait eu une liaison dans le passé m'étais difficile à croire. Je comprenais de plus en plus pourquoi cette haine. Elle jouait à la femme parfaite, et pourtant il n'en était rien, c'était une fausse femme, pleine de malices, de ruses, des intentions mauvaises. Frédérick m'avait mis au courant de tout ce qu'il s'était passé . Je me posais la question de savoir ce que Charles allait pouvoir faire.

Ce fut un vendredi, dans les environs de trois heures de l'après-midi, Monsieur Moult finit par rendre l'âme. C'était triste de voir cet homme partir de la sorte. Je me rendis dans sa chambre et je trouvais Charles, il avait un regard malheureux. Il était l'ombre de lui-même. Je ne sais depuis combien de temps sa barbe n'avait pas été rasée. Ses yeux étaient remplis de larmes. Sur le pif, je ne sus vraiment pas si je devais lui parler ou pas, puis au bout de quelques secondes, je m' approcha de lui, et mis ma main sur son bras, il me regarda, nos yeux restèrent fixés l'un sur l'autre, puis je finis par lui présenter mes condoléances et lui demanda d'être fort. Il posa sa main sur la mienne, cela dura un petit instant puis je retira ma main et sortie. En sortant, je fus nez à nez avec Fanny, qui, fut surprise de me voir sortir de la chambre du mort, je la salua puis poursuivi mon chemin. Une fois dans mon bureau, j' appela mon père, puis Frédérick, Sloane et Collins. Je ne savais vraiment pas quelle attitude adopter face à cette situation. Madame Moult et sa fille ne voulaient pas sentir la famille Agapez, je ne voulais pas d'autres humiliations. Frédérick me promis d'être là pour être aux côtés de son frère jumeau. J'imaginais ce qui se passerait quand les gens allaient les voir tous les deux. Comment est-ce que Madame Moult allait réagir, c'était une partie la plus intéressante à voir lors des obsèques.

Chez mes parents ce soir là, James, mon frère estimait qu'il n'était pas conseillé de m'y rendre seul ou même avec les parents, mon père voulait que j'y aille, James suggera que nous y allions tous, mais il fallait que nous soyons accompagnés par des gardes en civil au cas où quelqu'un tenterait quelque chose contre nous. Cette idée fût approuvée par ma mère, mon père et ma belle-sœur.

Le jour des obsèques, Frédérick et Collins avaient fait le voyage pour assister aux obsèques. Ainsi, lors de la cérémonie d'inhumation, Frédérick et Collins étaient placés l'un à gauche de Charles et l'autre à sa droite. Tous vêtus de costume noir . Ma famille et moi, placées un peu à l'écart, observions les choses. Les gens présents se parlaient à voix basse, mais tous étaient frappés par la ressemblance des frères jumeaux. Je vis Madame Moult trembler lorsqu'elle vit Frédérick aux côtés de Charles. Même les membres de la famille Moult étaient sans voix. Mais je savais qu'après la cérémonie, Madame Moult allait passer des moments difficiles. Elle allait devoir répondre à beaucoup de questions, car même sa fille était sidérée. Frédérick faisait semblant de ne pas voir tous ces regards braqués sur eux. La cérémonie se déroula sans incident, la présence de Frédérick avait empêché Madame Moult de faire quoi que ce soit. Les journalistes, les chaînes de télévision présents aux obsèques, avaient braqué d'aucuns leur caméras sur les frères jumeaux, d'autres leur appareils photo. Avant la fin de la cérémonie, je fis un geste à Frédérick pour lui faire savoir que je partais, il me répondit par un geste pour me dire qu'il m'appelerait .

Dans la voiture, ma belle-sœur et ma mère éclatèrent de rire. Elle riaient en fait de Madame Moult qui allait devoir expliquer aux médias qui était Frédérick et elles voulaient savoir ce que cette dernière allait pouvoir inventer pour justifier l'existence de Frédérick. Ce dernier avait d'ailleurs était approché par certains médias. Mais, pour l'amour de son frère, il ne dis rien. Pour éviter de devoir affronter les journalistes, Frédérick et Collins finirent par quitter les lieux, après avoir parlé avec Charles.

Quand ils quittèrent la maison des Moult, Frédérick m'appela et nous primes rendez-vous chez moi, pour être à l'abri des journalistes et paparazzis.

Entre temps, chez les Moult, Bernadette Scott était assaillie de questions, Charles aussi. Tout le monde voulait savoir qui était cet homme qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Il leur disait juste qu'il s'agissait de son frère jumeau. Et si quelqu'un avait besoin d'en savoir plus, Madame Moult était mieux placée pour leur donner des explications. Ce qui irritait de plus en plus Madame Moult qui finit par se lever et se réfugia dans sa chambre, en compagnie de sa fidèle fille, pour ne pas avoir à affronter le regard féroce de Charles ainsi que les journalistes et les paparazzis.

Une fois à la maison, je me mis rapidement aux fourneaux car Frédérick et Collins devaient dîner chez moi. Heureusement Éliane avait déjà fait la cuisine, je devais juste faire une entrée et un dessert. Quand ils arrivèrent, les jumeaux Soraya et Daryl, sautèrent sur le cou de Frédérick et aussi de Collins. Le repas fut très agréable. Elyan eut beaucoup d'éloges de la la part de Collins et Frédérick. Cela ne me surprenais pas , nous avions l'habitude de la surnommer " Master Chef " . James et Nick étaient en train de voir comment lui ouvrir un restaurant.

Après les compliments et les éloges à Elyan et sa cuisine, le dossier Madame Moult fut ouvert. Frédérick sortit son téléphone et me montra les vidéos et les photos des obsèques avec objectif les expressions du visage de cette femme. On voyait la peur sur son visage lorsqu'elle vit Frédérick aux côtés de Charles, ce qui me fit rire. Sur toutes les photos, elle était paniquée. Sa déchéance avait commencé

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